Lors du 56e festival international de musique de Besançon, le CHU et les chercheurs de l'université veulent étudier les émotions ressenties par le public et les musiciens.
Les études se dérouleront pendant les épreuves du concours de jeunes chefs d'orchestre qui a lieu tous les deux ans à Besançon. Objectif : étudier les émotions. Chaque candidat dirigera les musiciens et transmettra, ou non, une émotion au public, selon l’interprétation qu’il fera de l’œuvre.
« Pour étudier les émotions il faut un contexte favorable, par chance nous avons la musique ». Nous avons tous déjà remarqué que nous vivons des moments plus intensément lorsque nous sommes en présence d’autrui et dans un contexte particulier. Pour l’étude des interactions humaines et spécifiquement des émotions, il faut se placer dans des conditions au plus proche de la réalité. Le concours des jeunes chefs d’orchestre offre cette opportunité" expliquent les chercheurs.
Quels profils et quand ?
Le CHU recherche une quinzaine de participants volontaires à chacune des séances de l’après-midi (14h30) et du soir (20h) des mardi 17 et mercredi 18 septembre.Si vous êtes inscrit(e) aux séances des quarts et des demi-finales du concours de jeunes chefs d'orchestre, si vous avez plus de 18 ans et êtes droitier(ère) et si vous souhaitez participer à cette étude, vous pouvez contacter par mail : tchabin@edu.univ-fcomte.fr
Comment va se dérouler cette étude ?
Le public sera invité à répondre à la fin de chaque séance à un questionnaire caractérisant leur ressenti à l’écoute de chacun des candidats.
D’autre part, lors des quarts et des demi-finales certains spectateurs seront équipés de capteurs permettant d’enregistrer précisément leurs émotions en continu. Ces enregistrements porteront sur la captation de l’activité cérébrale, de la réactivité de la peau (frissons, chair de poule, poils hérissés) et la variabilité du rythme cardiaque. Un boitier tactile permettra de collecter en temps réel leur ressenti subjectif.
A quoi va-t-elle servir ?
Cette étude permettra de mieux comprendre comment une synchronisation émotionnelle peut survenir entre les membres d’un même groupe. Cette expérience sera reproduite ensuite dans d’autres groupes et d’autres contextes, avec ou sans musique, pour affiner les résultats obtenus. A terme, les fruits de ces travaux pourront servir notamment à l’évaluation et l’amélioration de la synchronisation de groupes d’intervention médicaux et autres.