En 2002, les euros ont remplacé les francs dans notre porte-monnaie. Les Comtois étaient impatients de découvrir cette nouvelle devise. Vingt ans plus tard, quel bilan tirer de ce passage à l’euro ?
Adieu le franc… bonjour l’euro. C’était le 1er janvier 2002. Une devise inédite, et une effervescence dès les premières secondes de la nouvelle année, partout en Europe. Le passage à une monnaie unique s’accompagnait du sentiment de toucher du doigt la citoyenneté européenne pour 304 millions de personnes.
En ce premier jour de l'an 2002, les files d’attente s’allongent du côté des distributeurs. À Besançon, par exemple, les premiers billets ont été retirés à minuit. « On veut des euros ! », scande la foule autour d'une banque. Un jeune homme, heureux de tenir enfin la monnaie européenne, s’exclame : « Cela va marquer quelque chose, c’est la première fois qu’ils sont apparus. Le 1er janvier 2002 est une date importante dans toute l’Europe…Raison de plus pour faire la fête ! »
Vingt ans plus tard, l'enthousiasme n'est plus le même. Pire encore, l'euro est accusé d'avoir fait flamber les prix. Comme le prix de la baguette de pain multiplié par deux entre 2002 et 2022. Et pourtant, d'après Frédéric Marty, chercheur en économie au CNRS, la devise n'y serait pour rien dans cette affaire. Et même, l'euro aurait permis de freiner la hausse des prix : « Depuis 2002, l’inflation de l’euro s’est élevée à 2% par an. Cela veut dire que les prix en 20 ans ont augmenté de 50%. Si nous étions restés en Francs, les prix auraient sans doute augmenté de plus de 50%. Nous avons le bouclier de l’euro. »