VIDEO. Toujours plus nombreux, les livreurs à vélo dénoncent la baisse des rémunérations malgré la hausse des commandes

Les livreurs à vélo ont du mal à vivre de leur métier. En période de confinement, les français ont de plus en plus recours à la livraison mais le nombre de livreurs augmente considérablement. Entre situation précaire et baisse des tarifs, ils doivent travailler plus pour espérer gagner pareil.

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A Besançon, à la tombée de la nuit, le ballet incessant des livreurs à vélo est devenu l'un des seuls spectacle à admirer depuis que le confinement a été décrété le 29 octobre 2020. Ils sont de plus en plus nombreux à arpenter les rues, sac isotherme vissé sur les épaules, perchés sur leurs vélos le plus souvent électriques. Pour cause, les commandes de plats en livraison sont désormais le seul moyen de se procurer un repas dans les restaurants, fermés à l'accueil du public.

Depuis quelques mois, la demande est tellement forte que le nombre de livreurs a considérablement augmenté. Les plateformes ont multiplié les partenariats avec les restaurants et les fastfood. C'est en tout cas ce que nous explique l'un des livreurs à vélo, entre deux courses : "Il y a énormément de commandes, mais il y a énormément de livreurs aussi. Au final, ça ne fait pas énormément de boulot pour tout le monde. Pour tirer un salaire correct, il faut travailler environ 10 heures par jours". Les "cyclistes professionnels" passent de plus en plus de temps à attendre.

Ceux interrogés en centre-ville de Besançon pointent du doigt l'évolution permanente du système de rémunération de la start-up Deliveroo, dont ils dépendent pour la plupart. D'autres travaillent pour Uber Eat, une autre start-up de la "FoodTech", moins bien implantée à Besançon. Depuis le reconfinement, les livreurs Deliveroo disent être payés moins qu'avant, malgré l'augmentation des demandes de la clientèle. "Avant le prix de la course était fixe, après on a été payés à la distance, mais des fois les prix évoluent en fonction de l'heure de la journée. On ne comprend pas pourquoi" s'interroge un livreur bisontin.

Découvrez le reportage à Besançon de Sacha Pasquali, Fabienne Le Moing et Lilia Aoudia :

 

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