Les femmes sont encore trop peu nombreuses à s’engager dans une carrière scientifique. Ce vendredi matin, l'ensemble des 13.628 collégiens de 5e de Franche-Comté ont participé à une opération d'orientation organisée par le rectorat, en partenariat avec le collectif ElleStime. Objectif : présenter les métiers des filières scientifiques et mathématiques.
Dans le secteur de la tech et du numérique, on ne compte que 17% de femmes. Pourtant, celles qui osent et tentent leur chance sont recherchées par les écoles d’ingénieurs, les facultés de sciences et les recruteurs. Un travail sur l’orientation permet d’inciter les filles à s’engager dans des carrières scientifiques. Un des leviers utilisés ici pour lever les réticences est de présenter des femmes travaillant dans les sciences du numérique.
Aurélie Le Cain est "addict" aux mathématiques. Elle a cofondé le collectif ElleStime. Elle souhaite servir d’exemple aux jeunes filles en quête de parcours inspirants. Experte en science des données, elle passe le message qu’il ne faut se fixer aucune limite au moment d'envisager sa carrière professionnelle. Le projet du collectif est de sensibiliser les plus jeunes au monde de la tech et de promouvoir les infinies possibilités offertes par les maths et les sciences. Elle était ce 26 janvier au collège Clairs-Soleils pour témoigner de son parcours auprès de jeunes de 5e.
Il y a un certain nombre de stéréotypes qui s’installent dès le plus jeune âge. On veut déconstruire les stéréotypes et permettre aux jeunes filles d’imaginer la place qu’elles peuvent prendre dans ces métiers.
Aurélie Le Cain, cofondatrice du collectif ElleStime
Moins de filles dans les filières scientifiques
Depuis 2019, le nombre de bachelières dans les filières scientifiques a chuté de 60 %. Si les causes de ce désintérêt des filles sont multiples, le poids des normes sociales et des stéréotypes de genre est aujourd'hui reconnu par la communauté scientifique comme l'une des causes principales des inégalités d'orientation entre les filles et les garçons. Elles doutent de leurs capacités à s'intégrer dans des formations où les garçons sont plus nombreux et, au final, s'autocensurent.
Notre objectif est de générer chez les élèves une envie et que derrière elles se donnent et on leur donne les moyens de réussir.
Guillaume Rivoire, directeur de la communication à l’Académie de Besançon
Du côté des collégiens, la matinée a été constructive. Pour certains, chacun peut s'orienter vers n'importe quelle filière sans distinction de sexe mais pour d'autres, c'est une ouverture vers un nouveau champ des possibles.