Les observations sont fréquentes au dessus de notre région. Des cigognes blanches qui pour la plupart retournent hiverner après la reproduction , autour du bassin méditerranéen.
Le premier nid de cigogne recensé dans la région Franche-Comté a été observé à Cenans en Haute-Saône en 1991.
Plus de trente années plus tard la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) dénombre 80 couples en Franche-Comté, la plupart dans le Territoire-de-Belfort (une cinquantaine de couples), une trentaine en Haute-Saône, un dans le Doubs et un dans le Jura.
La migration, lien entre les zones de reproduction et les zones d'hivernage.
La migration dure généralement du 20 juillet au 20 octobre avec des pics entre mi-août et mi-septembre.
A cette période les cigognes blanches quittent leurs zones de reproduction situées en Europe de l'Ouest, Allemagne, Suède, Pologne et France (Alsace et Franche-Comté) et partent passer l'hiver dans le bassin méditerranéen. Une grande partie d'entre elles atterrira dans le sud de la France et en Espagne, mais quelques unes traverseront la Méditerranée, pour rejoindre le Maroc et même parfois l'Afrique du Sud.
Deux espèces de cigognes
La France compte environ 6000 couples de cigognes, blanches ou noires. Les blanches sont bien plus nombreuses et beaucoup plus faciles à observer. Elles vivent en groupe, dans les vallées alluviales et nichent en hauteur sur des mats, des cheminées ou des poteaux.
La cigogne noire est beaucoup plus discrète que la blanche, elle niche dans de vieilles forêts et sa population est beaucoup moins importante, cinq couples seulement sont recensés en Franche-Comté.
Samuel Maas, ornithologue LPO Franche-Comté
La pause des cigognes
Si les parapentistes ou autres amateurs d'ascendances thermiques ont parfois la chance de voler aux côtés des cigognes, c'est le plus souvent lorsqu'elles sont au sol qu'elles sont observées. Après de longues journées de vol, les cigognes se posent pour reprendre des forces. Elles sont très opportunistes et se nourrissent de tout ce qu'elles trouvent : vers, criquets, sauterelles, amphibiens, musaraignes ou encore petits poissons. Après le repas, elles vont patienter jusqu'au lendemain ou un peu plus si les conditions météos ne sont pas favorables à un nouvel envol.
Les oiseaux utilisent les courants chauds ascendants pour économiser des forces, le soleil doit donc avoir suffisamment chauffé le sol pour qu'elles s'envolent à nouveau.
Samuel MaasOrnithologue LPO Franche-Comté
Un périple suivi de près par la LPO
La ligue de protection des oiseaux suit de près les flux migratoires des cigognes. La plupart des jeunes sont bagués au nid avant leur envol, et grâce à cette identification, il est plus facile de suivre leurs déplacements. Le plus souvent les cigognes reviennent chaque année sur leur lieu de naissance, ou dans un rayon de 5 à 10 kilomètres du lieu où elles ont vu le jour.
Le 30 juillet dernier, les gendarmes de Vesoul ont pu observer tout un groupe juste à côté de leur caserne, et ils ont partagé leur plaisir.
Appel à témoignages
Quand on sait qu'une cigogne peut vivre jusqu'à trente ans, il est très important pour les ornithologues de la LPO se pouvoir suivre leurs déplacements. Outre le baguage, les spécialistes font appel aux témoignages des populations pour leur indiquer s'ils ont observé des cigognes. Avec des informations simples à communiquer : la date, le lieu d'observation, l'heure et une idée approximative du nombre d'individus observés. Des informations à communiquer dès que possible à la LPO de la région.
Les coordonnées de la LPO de Besançon : 0381504310