Avec une hausse de près de 3% des immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves a connu une bonne année 2018 exception faite des véhicules diesel. Les ventes du groupe PSA ont progressé de 13.36% en France.
Comme chaque année, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) publie un bilan annuel. Une progression qui atténue la mauvaise nouvelle de décembre : 165 390 voitures neuves ont été immatriculées le mois dernier en France. Le marché français avait ainsi diminué de 14,5 % à nombre de jours ouvrés identique (20 jours) par rapport à 2017.
Sur l'année, les marques françaises ont augmenté leurs ventes de 8,32% sur l'année, alors que les constructeurs étrangers ont, eux, subi un recul de 3,44%.
Le groupe Renault a ainsi progressé de 2,48%, à 547.704 immatriculations, tiré par les véhicules Dacia (+19%) alors que la marque au losange est, elle, en recul de 2,48%.
PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) engrange 698.985 immatriculations, soit un bond de 13,36% qui s'explique notamment par l'intégration d'Opel (+165,1%), qui était comptabilisé l'an dernier dans le giron de l'américain General Motors (GM). PSA confirme ainsi sa place de numéro 1 sur le marché français avec une part de marché de près de 30%.
Parmi les constructeurs étrangers, si Toyota (+9,93%), l'alliance Fiat-Chrysler (+12,67%) et Hyundai (+16,54%) tirent leur épingle du jeu, les constructeurs allemands Volkswagen (-1,1%) et BMW (-3,21%) reculent sur le marché automobile français sur l'année, tout en restant les premiers constructeurs étrangers importés sur le marché français.
Déclin du diesel
Le CCFA estime que les véhicules diesel représenteraient moins de 40% des immatriculations en 2018, contre encore 47,3% des véhicules immatriculés en 2017.
A son apogée en 2012, le diesel représentait les trois quarts du marché automobile français, mais ce type de motorisation - décrié depuis - subit ces dernières années. Cette désaffection ne profite toutefois que modérément aux voitures électriques ou hybrides dont les ventes ont augmenté de 6% en 2018.
"Cela reste encore faible, mais l'offre va réellement arriver sur le marché en 2019 et 2020", a indiqué à l'AFP François Roudier, porte-parole du CCFA.
Alors que le mouvement des gilets jaunes est né de la hausse du prix du diesel, qui alimente encore aujourd'hui les deux tiers du parc automobile français, le gouvernement a depuis fait machine arrière sur cette hausse, tout en proposant d'autres mesures qui ne seront pas pour autant forcément favorables à ce type de motorisation.
Au premier janvier, le gouvernement met ainsi en application le doublement à 4.000 euros de la prime à la conversion pour les ménages non imposables qui se débarrasseront d'un vieux véhicule essence ou diesel, à condition d'habiter à plus de 30 kilomètres de son lieu de travail.
"Avec les dernières normes, les véhicules diesel et essence sont aujourd'hui au même niveau d'émission de particules, mais cela renchérit le coût des diesel qui sortent ainsi de l'entrée de gamme", explique M. Roudier.