A Audincourt (Doubs), une mobilisation s'est déroulée ce vendredi 25 février à midi en soutien au peuple d'Ukraine. 150 personnes se sont rassemblées devant la mairie à l’appel du maire socialiste Martial Bourquin.
Ce vendredi 25 février, devant l’hôtel de ville d’Audincourt (Doubs), certains se sont drapés en bleu et jaune, aux couleurs de l’Ukraine ; d’autres ont brandi des drapeaux. Au deuxième jour de l’invasion russe en Ukraine, 150 personnes se sont rassemblées à midi, en signe de soutien et de solidarité envers le peuple ukrainien.
« C’est une guerre qui a commencé aux portes de l’Europe, c’est un peuple souverain l’Ukraine qui a choisi un président, un gouvernement, et qui se fait envahir par les troupes russes et Vladimir Poutine », commence Martial Bourquin, maire socialiste d’Audincourt. L’édile est à l’initiative de ce rassemblement.
« Il faut que cette agression cesse »
Car cette situation indigne le maire d’Audincourt, réputée comme une « ville de paix ». Il s’interroge : « Comment peut-on tolérer au 21e siècle des agissements comme ceux-ci ? Comment peut-on accepter qu’un peuple soit sous le joug d’un autre à quelques 2000km d’où nous sommes aujourd’hui ? » Alors pour l’élu, le rôle de la France est « simple ». Il détaille : « C’est le pays des droits de l’homme, c’est le pays qui a envoyé un message de liberté il y a quelques siècles au monde entier. On doit dire que cet événement est intolérable, que tout ça est inadmissible. Il faut que cette agression cesse, que les armes se taisent et que la diplomatie reprenne ses droits ».
La stupéfaction et la colère font tour à tour leurs apparitions sur les visages des Audincourtois. Parmi eux, quelques membres de la communauté ukrainiennes, dont Olesya Bondil qui se présente au pupitre : « au départ, je ne voulais pas prendre la parole, car je suis encore bouleversée de tout ce qui se passe ». Cette Audincourtoise, venue en France en 1999, confie que sa mère habite près de Tchernobyl : « ce matin, elle s'est réveillée sous le bruit des bombardements. » Un choc pour Olesya, qui ne pensait pas que la guerre puisse arriver si vite du côté de ses proches.
« C'est pour cela que j'ai décidé de parler, car il est important de ne pas se taire. Je remercie M. Bourquin, mais aussi vous tous qui êtes là pour exprimer votre soutien au peuple ukrainien et surtout votre désaccord avec les actions de M. Poutine, déclare-t-elle, la voix émue. Je tiens à vous remercier chaleureusement, car cela me va droit au cœur, tout comme à beaucoup de mes amis, et de mes compatriotes. » Elle lance un appel aux citoyens russes : « je sais qu'il y a beaucoup de Russes qui ne soutiennent pas cette guerre, et je les appelle à ne pas se taire, même si cela peut se révéler très dangereux ». Elle termine : « J'espère qu'avec toutes nos actions mises bout à bout, nous parviendrons à résoudre cette crise qui prend des ampleurs internationales. » Lors de la cérémonie, une minute de silence a ensuite eu lieu en mémoire des victimes de cette guerre en Ukraine.
Ce samedi 26 février, c'est à Belfort qu'un rassemblement de soutien aura lieu, à l'appel du PCF 90, la France insoumise et la Gauche républicaine et solidaire. Il se tiendra au square du souvenir à 11 heures.