Affaire Aurélia Varlet : le ministère de l'Intérieur ne reconnaît pas de fautes de la part d'un policier dans l'enquête

La famille d'Aurélia Varlet, jeune femme tuée en août 2013 dans le Haut-Doubs par son ex-conjoint attendait depuis des mois les conclusions d'une enquête de l'IGPN. Elle estimait qu'un policier n'avait pas fait correctement son travail et aurait pu éviter le féminicide de la jeune femme. 

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Giovanni et Patrick Varlet, le frère et le père d'Aurélia Varlet, ont été reçus pendant plus de deux heures ce lundi 30 septembre au ministère de l'Intérieur. Ils espéraient que le ministère reconnaitrait enfin une ou des fautes de la part d'un policier en poste en 2013 à Pontarlier.  Car avant qu'Aurélia ne meurt, une autre femme avait donné l'alerte. L'ancienne compagne de Didier Grosjean avait porté plainte plusieurs fois pour violences. Mais ses plaintes ont été classées sans suite. Elle avait signalé aussi la détention illégale d'une arme par Didier Grosjean. Aucune perquisition n'a eu lieu.

Ce lundi au ministère de l'Intérieur la famille d'Aurélia a été reçue par la directrice de cabinet de Christophe Castaner, un représentant de l'IGPN, un de l'IGGN et un magistrat. "La commission nous a informé que l'enquête n'avait pas permis de démontrer une faute déontologique, ni une faute pénale de la part de ce policier en poste au commissariat de Pontarlier" explique Randall Schwerdorffer. 

La famille attendait depuis des mois les résultats de l'enquête ordonnée en 2017 par Gérard Collomb, alors ministre de l'Intérieur. Selon Giovanni Varlet, ce policier de Pontarlier ami avec Didier Grosjean aurait protégé ce dernier. 

Il n'a pas été possible de démontrer que le policier avait utilisé le fichier des plaques minéralogiques pour donner à Didier Grosjean le nouveau numéro de voiture de son ex-compagne a indiqué Me Schwerdorffer. Ces informations sur la consultation des données des policiers sont effacées au bout de 5 ans. "Sur la tentative d'enlèvement en pleine université de l'ancienne compagne de Didier Grosjean, le policier en question n'est pas intervenu dans l'interrogatoire, il n'est pas intervenu non plus auprès du parquet" résumé l'avocat de la famille Varlet.

Le policier dont aucune faute n'est identifiable ne sera donc pas sanctionné comme l'espérait la famille d'Aurélia Varlet. "Mes clients sont partagés, un mélange de déception et de satisfaction car notre dossier est remonté au ministère de la Justice, et aujourd'hui jusqu'au ministère de l'Intérieur" ajoute l'avocat. "La commission n'était pas là pour se prononcer sur l'éthique et la qualité du travail du policier" explique Me Schwerdorffer qui va réfléchir avec ses clients à la suite judiciaire éventuelle à donner. La décision de la commission peut être contestée devant le tribunal administratif. 

Le policier en question a été muté, il exerce aujourd'hui dans une autre ville de la région où il a des responsabilités syndicales. Depuis 6 ans, la famille d'Aurélia Varlet s'est battue sans relâche persuadée que la mort de la jeune femme aurait pu être évitée si la justice et les services d'enquête avaient mené leur travail de façon irréprochable. Le 3 septembre 2019, le frère d'Aurélia Varlet a même entamé symboliquement une grève de la faim lors du lancement du Grenelle sur les violences conjugales. Il avait manifesté devant Matignon avec une pancarte et le portrait d'Aurélia,
 

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