La juge d'instruction grenobloise en charge de l'affaire Maëlys vient de terminer son enquête. Après trois ans et demi d'investigations sur l'enlèvement et le meurtre de la petite fille, la justice vient de boucler l'instruction. Le procès pourrait se tenir début 2022.
Il ne manquait plus qu'une ultime pièce dans cette affaire au fort retentissement médiatique. Demandée par la chambre de l'instruction, une nouvelle expertise psychiatrique de Nordhal Lelandais, mis en examan pour meurtre, vient d'être versée au dossier. Un dernier ajout qui permet à la justice de boucler l'instruction. La juge d'instruction chargée de cette affaire vient donc de clôturer trois années et demi d'enquête. Le parquet de Grenoble l'a officiellement annoncé jeudi 18 février.
Vers un procès début 2022 ?
Le parquet "a désormais un mois pour relire et analyser le dossier et transmettre en retour au juge ses réquisitions sur les suites qu'il entend donner à la procédure. Dans ce délai, les autres parties peuvent adresser leurs observations au juge ou formuler des demandes d'acte", a expliqué le procureur de Grenoble Eric Vaillant. Initialement prévu fin 2021, le procès, très attendu, pourrait se tenir dans moins d'un an, début 2022.
La disparition de la fillette remonte à août 2017
La jeune Maëlys de Araujo, 8 ans, avait disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'un mariage à la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère) où elle se trouvait avec ses parents. Rapidement suspecté, Nordahl Lelandais, ancien maître-chien militaire, avouera, six mois après sa mise en examen, avoir tué "involontairement" la petite fille. Devant les juges, le principal suspect avait d'abord évoqué une "simple gifle" ayant entraîné la mort de la petite fille, avant de reconnaître avoir porté des coups violents à l'enfant lors d'une reconstitution.
L'homme, dont les psychiatres jugent la personnalité perverse, était un consommateur de sites pédopornographiques, comme les investigations informatiques l'ont révélé. Nordahl Lelandais nie cependant avoir consommé des images pédopornographiques. Il est également mis en examen pour agression sexuelle sur trois jeunes cousines et accusé du meurtre du caporal Arthur Noyer, pour lequel un procès est prévu du 3 au 14 mai devant la cour d'assises de la Savoie.