La jeune femme de 32 ans a été abattue par son compagnon il y a cinq ans jour pour jour. Le meurtrier avait ensuite retourné l'arme contre lui. Une enquête de la police des polices est toujours en cours pour mettre au jour d'éventuels dysfonctionnements de la justice dont aurait bénéficié le tueur.
Le 14 août 2013, Aurélia Varlet était tuée de deux coups de fusil par Didier Grosjean, son compagnon avec qui elle venait de rompre. Le meurtrier avait ensuite retourné l'arme contre lui. Sa mort aurait dû entraîner la fin des poursuites. Pourtant, cinq ans plus tard, le père et le frère d'Aurélia se battent toujours pour obtenir des réponses.
Didier Grosjean aurait en effet été protégé par un policier et un gendarme. Coutumier de faits de violences graves envers son ancienne compagne, le meurtrier d'Aurélia avait vu les trois plaintes déposées contre lui classées.
Didier Grosjean avait également évité une perquisition de son domicile où il détenait des armes certaines illégalement. Giovanni Varlet, le frère d'Aurélia reste "persuadé que si tout le monde avait fait son travail correctement et si la perquisition avait eu lieu, Aurélia serait toujours en vie".
Tous les ans plus d'une centaine de femmes meurent tuées par leurs conjoints.
L'obstination de la famille d'Aurélia a payé. Tout du moins en partie : une enquête de la police des polices a été ouverte il y a un an. "On espère avoir des réponses concernant les négligences dans l'affaire de ma sœur. Je suis confiant mais si l'enquête n'aboutit pas, on continuera de se battre", explique Giovanni Varlet. "C'est notre combat, on le fait pour Aurélia mais aussi pour toutes les autres femmes victimes des violences de leur conjoint", ajoute son père, Patrick Varlet. Tous le ans plus d'une centaine de femmes meurent tuées par leurs conjoints.