Quatre ans jour pour jour après le meurtre d'Aurélia Varlet par son ex-compagnon, deux enquêtes administratives diligentées par Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, doivent faire la lumière sur les comportements d'un policier et d'un gendarme, amis de l'assassin qu'ils auraient protégé.
C'était le 14 août 2013. Aurélia Varlet, une jeune femme de 32 ans, était assassinée par son ex-compagnon Didier Grosjean à La Rivière Drugeon, dans le Haut-Doubs. L'homme de 53 ans maladivement jaloux harcelait Aurélia. Ce jour-là il parvient à attirer la pétillante jeune femme à son domicile et l'abbat de deux coups de fusils.
Depuis ce drame, le père et le frère de la victime ne cessent de dénoncer les dysfonctionnements de la justice, des services de police et de la gendarmerie. Ils avaient même écrit au Président de la République.
Dans une lettre adressée au père d'Aurélia, le 21 juillet 2017, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb écrit qu'il prend cette affaire au sérieux et assure qu'il y aura une enquête.
En 2014 déjà, Christiane Taubira, Garde des Sceaux à l'époque, avait reçu la famille Varlet pour leur présenter des excuses officielles de l'Etat et s'était engagée à les indemniser.
Une ex-compagne de Didier Grosjean, Agathe, qui avait vécu huit ans avec lui, apporte un témoignage éclairant sur la personnalité de l'assassin d'Aurélia.
Kidnappée et séquestrée avant d'être libérée, la jeune femme a elle aussi vécu l'enfer aux côtés de Didier Grosjean.
Aujourd'hui elle s'est jointe à la famille Varlet. Selon eux, le parquet de Besançon, la gendarmerie et la police n'ont pas fait leur travail. Trois plaintes ont été classées sans suite. Comment ces plaintes ont-elles pu passer sous silence ? Des agents de police et de gendarmerie, amis de l'assassin, l'auraient-ils aidé et protégé ?
Le directeur de la police nationale et le général d'armée sont saisis d'instruire une enquête administrative. Il en revient désormais à l'inspection générale de la gendarmerie nationale et à l'IGPN côté police de faire la lumière sur ces dysfonctionnements.