Histoires 14-18 : Valdahon, un village à l’heure américaine

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Créé en 1905, le camp Militaire du Valdahon accueille dès l’été 1917 des  Américains. Ces soldats sont formés pendant plusieurs mois au maniement l’artillerie et modifier durablement l’existence des Villageois. Lorsque les Sammies débarquent dans le Doubs, ils sont en pleine forme. Même si la traversée de l’Atlantique et un parcours sinueux à travers la France les ont fatigués, ils n’ont pas encore vu le front. Surtout ils ont un grand pouvoir d’achat.

Le soldat de base gagne comme un lieutenant français. Autant d’argent à dépenser dans les commerces et cafés qui se multiplient, dans le bourg et aux abords du camp. On en compte jusqu’à trente. On y vend des boissons bien sûr, des produits de la ferme, des marrons grillés et même des montres. Les Américains troquent aussi du tabac, des vêtements ou des chaussures devenus rares dans la région. 

Collection privée A. Badot - Camp militaire du Valdahon ©France 3


Les soldats habitent au camp mais aussi chez l’habitant. Ils connaissent bien les enfants auxquels ils donnent des chewing-gum. Le jeune Marcel Barbier, fils du contremaître d’une scierie, fait régulièrement des courses pour les militaires. Il  devient la mascotte de l’unité. Et reçoit même un uniforme américain à sa taille qu’il portera longtemps, ainsi que ses frères après lui.

Les jeunes filles ne sont pas indifférentes non plus aux beaux et vigoureux Américains. Au Valdahon, 10 des 23 mariages célébrés en 1918 et 19 sont des unions mixtes. Les époux sont principalement des soldats. Et les épouses partent aux Etats-Unis. Mais cinq divorces sont prononcés dans les années 1920. Dont celui de Gabrielle Mathy. Cette fille d’un cafetier valdahonnais est devenue coiffeuse du salon « Chère amie» dans l’Etat de New-York. Lorsqu’elle revient au pays en 1937 à l’occasion de l’exposition universelle de Paris, elle a droit aux honneurs de la presse américaine locale. Signe que, 20 ans après, ces destins continuaient de fasciner de part et d’autre de l’Atlantique.

Remerciements au commandement du camp militaire du Valdahon.
Sources et remerciements à André Badot, historien local passionné et conteur passionnant. Il est l'auteur, entre autres, de Le Valdahon, 1850-2000. Une ville franc-comtoise aux portes du Haut-Doubs. Éditions Dominique Guéniot.

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