Une douzaine de militants de L214 se sont réunis ce samedi devant le magasin d'alimentation de Valdahon. L'objectif est d'alerter les particuliers sur les dérives des élevages porcins et demander à l'enseigne de s'engager davantage sur les conditions d'élevage de ses fournisseurs.
C'est une action qui a pu surprendre les clients du magasin Leclerc de Valdahon. Une douzaine de militants de L214 ont organisé une action devant l'établissement en début d'après-midi. Munis de prospectus et d'une banderole, ils ont sensibilisé la clientèle aux conditions d'élevage des porcs dans les fermes industrielles.
Cette action est conjointement menée dans une trentaine de villes en France. Elle fait suite à une enquête vidéo de l'association, publiée le jeudi 7 mars. Dans ce document, L214 dénonce les conditions d'élevages dans deux sites porcins dans le Morbihan, appartenant au même propriétaire. Les images sont difficiles à regarder, on peut y voir des porcs aux plaies ouvertes ou encore des cadavres d'animaux pourrissant dans les mangeoires.
Filiale de Leclerc
Un élevage, fermé depuis le 8 mars, dans lequel s'approvisionnait à hauteur "de 0,5%", l'abattoir Kermené, filiale de Leclerc, selon un communiqué publié par Michel-Edouard Leclerc sur X. Le patron de Leclerc indique que l'abattoir a arrêté de se fournir auprès de cet élevage, "il y a plusieurs semaines, suite à une alerte des responsables de la protection animale de l'abattoir". Le dirigeant condamne "ces pratiques odieuses" qui "bousillent l'image de ces métiers".
Non aux maltraitances animales ! pic.twitter.com/fCihHrAwu7
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) March 7, 2024
Bien-être animal
Une prise de position "insuffisante" pour L214. "On demande à Leclerc un engagement plus important que ça auprès de ses fournisseurs, l'application de la réglementation en vigueur et aussi de s’engager à suivre le Pig Minimum Standards (PMS)", explique Étienne Ménard, référent de l'antenne L214 de Besançon. Cette charte vise à améliorer le bien-être animal dans les élevages. Elle implique, entre autres, des espaces minimaux pour les porcs et les truies, un accès à la lumière naturelle ou encore l'interdiction de l'étourdissement au CO2, à haute teneur.
Les militants ont fait signer des lettres pré-écrites à des particuliers, devant le Leclerc de Valdahon et dans les rues de la ville. Ces dernières demandent à l'enseigne de s'engager davantage pour le bien-être animal, en choisissant des élevages porcins plus respectueux. Au total, une cinquantaine de lettres adressées au patron du magasin ont été remises à l'accueil du Leclerc.