Le "Monstre de Florence" bientôt identifié ? Le corps d'une des victimes pourrait être exhumé à Audincourt pour confondre le tueur en série

La découverte d’un même ADN sur trois scènes de crime relance l'enquête sur le "Monstre de Florence". Le corps du jeune Français tué en 1985 pourrait être exhumé à Audincourt (Doubs) pour identifier le meurtrier sanguinaire, après 50 ans de mystère.

C'est un cold case qui tient en échec les policiers italiens depuis un demi-siècle. Mais le "monstre de Florence" pourrait être bientôt trahi par son ADN. Le corps du jeune Français tué en 1985 par le "monstre de Florence" et originaire d'Audincourt (Doubs) pourrait être exhumé pour rechercher des traces ADN pouvant aider à identifier le tueur en série.

L'affaire a en effet été relancée par la découverte d'un expert transalpin, Lorenzo Iovino. Cet oncohématologue exerçant aux Etats-Unis a récemment examiné des traces d'ADN sur une balle de carabine Winchester 22 long rifle, connue sous le nom de code "V3". Ce projectile a été retrouvé seulement en 2015 dans le coussin de deux Français, Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili, abattus dans leur tente de camping en Toscane il y a 29 ans. Or le même ADN que celui trouvé sur la balle avait été prélevé dans le meurtre de deux jeunes Allemands, Horst Wilhelm Meyer et Jens-Uwe Rüsch, en septembre 1983, et celui d'un couple d'Italiens, Pia Rontini et Claudio Stefanacci, en juillet 1984..

L'avocat demande l'autorisation de la famille

C'est l'avocat italien de la famille de Jean-Michel Kraveichvili  qui, maintenant, veut pousser les investigations. Il attend le feu vert du frère et des sœurs de Jean-Michel. "L'idée c'est de demander l'exhumation en France", où il a été enterré, a déclaré Vieri Adriani, cité ce mardi par le quotidien La Repubblica. 

Son objectif est réaliser cette exhumation "en présence de notre consultant qui a identifié la trace d'ADN inconnue, avec la participation d'un généticien, en filmant toutes les opérations pour garantir une approche scientifique", explique l'avocat. Pour ce faire, il a appelé à recueillir des dons et ouvert une cagnotte en ligne pour couvrir les frais, "l'objectif étant d'arriver à 7.000-8.000 euros".

La demande va bientôt être traduite et transmise au frère et aux deux sœurs du jeune Audincourtois. "J'ai pu discuter avec le généticien", confie à France 3 Franche-Comté Salvatore Maugeri, ami d'enfance de Jean-Michel et porte-parole de la famille Kraveichvili. 

Personne n'est capable de dire si on trouvera de l'ADN après tant d'années, mais dans certains cas, on retrouve du matériel génétique et il est exploitable. Et on peut résoudre des affaires. Ce serait en tout cas un tournant majeur dans cette enquête.

Salvatore Maugeri, porte-parole de la famille Kraveichvili.


Me Vieri Adriani souhaite également l'exhumation du corps de l'Italienne Stefania Pettini, assassinée en septembre 1974 avec son petit ami, Pasquale Gentilcore. "Nous savons, d'après le rapport du médecin légiste, qu'elle pourrait s'être battue avec l'assassin, et il n'est pas impossible d'imaginer que des traces biologiques soient restées par exemple sous ses ongles", avait-t-il déjà expliqué il y a une semaine au quotidien La Repubblica,

Le ou les "monstre(s) de Florence" ont terrorisé le chef-lieu de la Toscane et sa campagne entre 1974 et 1985 en assassinant 14 personnes, dont six couples, la plupart dans leurs voitures, pendant ou juste après un rapport sexuel. Un autre double meurtre, commis en 1968, est parfois également associé au tueur par les médias italiens.

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