L’été est la saison des randonnées et de la cueillette de fruits sauvages comme les fraises des bois. Mais ces fruits ne sont toujours sans danger : ils peuvent être contaminés à l'échinococcose alvéolaire, un parasite présent dans les selles de renards et autres animaux. Quelques conseils pour éviter la contamination.
L’échinococcose alvéolaire, plus connue sous le nom de la « maladie du renard », est un mal causé par un ver parasite disséminé dans les excréments des renards, des chats ou des chiens. Récolter des fruits près du sol et à proximité des chemins, c’est prendre le risque que l’homme soit contaminé. « Le risque est infime mais il existe », prévient Jenny Knapp, ingénieur de recherche hospitalier au centre de référence national des échinococcoses au CHU de Besançon.
En collaboration avec l’université de Bourgogne-Franche-Comté, ce centre national de référence de l’échinococcose alvéolaire, assure la surveillance des cas humains de cette maladie et l’expertise biologique. « De 40 à 50 cas sont diagnostiqués chaque année en France. C’est une maladie rare et de moins en moins mortelle » poursuit Jenny Knapp.
Les cas résident très majoritairement en Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes et Auvergne (zone d'endémie). « La Franche-Comté, et plus particulièrement le Doubs, est le berceau de l’échinococcose alvéolaire » renseigne Jenny Knapp.
Les jardins, principaux lieux de contamination
Elle y cultive aussi bien des potirons que des blettes et des choux. « Mes légumes, je les mets au réfrigérateur, après je les lave et après, je les cuis, mais il est vrai que j’ai déjà consommé des légumes de mon jardin crus » avoue-t-elle. Le jardin de Rosa n’est pas clôturé, une erreur. Car pour éviter l’échinococcose alvéolaire, les jardiniers doivent grillager leurs espaces de cultures. Cueillir les fruits à l’écart des chemins et en hauteur est également une bonne option pour éviter, ou limiter, que les fruits soient contaminés. Quoi qu’il en soit, un bon rinçage et surtout une cuisson permettent de se débarrasser totalement du parasite. Si l’homme est contaminé, les symptômes révélateurs de la maladie peuvent être une augmentation du volume du foie (hépatomégalie), parfois considérable, des douleurs abdominales ou une jaunisse (ictère).
Actuellement, deux tiers des cas sont diagnostiqués de manière fortuite, à l’occasion d’examens d’imagerie (échographie, scanner, IRM) réalisés pour d’autres motifs de soins. La maladie reste asymptomatique pendant une période allant jusqu'à 10 à 15 ans.