Le nouveau protocole de prise en charge de la maladie de Lyme a été dévoilé ce matin par la Haute autorité de santé (HAS). Cette dernière veut mieux informer les médecins généralistes et créer des unités spécialisées dans les hôpitaux.
Ces recommandations étaient très attendues par les patients et les professionnels de santé. La Haute autorité de Santé (HAS) a dévoilé ce mercredi matin le nouveau protocole de la Borréliose de Lyme, la principale maladie infectieuse transmise par les tiques, particulièrement présente en Franche-Comté.
La HAS veut d'abord mieux informer les professionnels de la santé. Elle publie un rapport de 500 pages à leur intention. "Nos recommandations s'adressent d'abord aux médecins généralistes pour qu'ils ne passent à côté de maladie de Lyme déjà connues parce que ça touche déjà au moins 50 000 personnes par an, c'est pas rien, explique Cédric Grouchka de la Haute Autorité de Santé. Il y en a qui sont mal traités parce que les médecins de premier recours sont démunis."
Elle annonce aussi la créatio d'unités spécialisées dans les hôpitaux à partir de 2019.
Eviter l'errance médicale
Une bonne nouvelle pour les associations de patients : certains malades ont connu l'errance médicale. Ils présentent des symptômes persistants et non expliqués. En l'état actuel des connaissances, les médecins ne peuvent pas déterminer s'il s'agit de la Borréliose de Lyme, d'une autre bactérie transmise par les tiques ou d'une toute autre pathologie. La HAS recommande la prise en charge de tous les patients et de leur proposer un traitement pour soulager les symptômes, même quand le test sérologique est négatif."Pour le moment, on entend : "on sait pas ce que vous avez, allez faire un tour en psy", indique Anne Colin de l'Association Lympact. Non, ça c'est fini."
L'HAS parle désormais de SPPT, le syndrôme poste piqure de tiques. La Borréliose de Lyme est l'infection la plus connue mais l'acarien peut transmettre d'autres maladies encore peu connues.
Le nombre de cas diagnostiqués a augmenté en 2016
D'après une étude de l'Agence de santé publique publiée le 19 juin, le nombre de cas de Borréliose de Lyme a augmenté en 2016. Cette année là, 84 cas pour 100 000 habitants ont été déclarés par des médecins traitants contre 41 cas en 2011 et 55 en 2013. La maladie est davantage présente dans le Centre et l'Est de la France en raison du niveau d'humidité ton a besoin l'acarien pour se développer.Le nombre d'hospitalisations est quant à lui resté stable.
Cette hausse du nombre de cas peut-être expliquée par la forte médiatisation de la maladie cette année-là. Mieux avertis, les médecins ont pu établir un diagnostic plus rapidement.