Le constructeur automobile PSA (Peugeot, Citroën, DS) a enregistré des ventes mondiales record en 2018, à 3,88 millions de véhicules (+6,8%), grâce à l'intégration des marques Opel et Vauxhall. Ces ventes des deux marques ont compensé la perte du marché iranien et la chute des livraisons en Chine.
L'opération est mathématique et cache pourtant d'autres chiffres. Sans Opel-Vauxhall, racheté à l'été 2017 et comptabilisé pour la première fois en année pleine, les ventes auraient subi une chute de 12%, selon des chiffres publiés mardi dans un communiqué.
Le deuxième constructeur européen s'est félicité d'avoir augmenté l'an dernier ses volumes "pour la cinquième année consécutive (...) dans un contexte de vents contraires économiques et géopolitiques".
PSA échoue cependant à atteindre la barre des 4 millions de véhicules qu'il visait et aurait largement dépassée sans l'embargo contre l'Iran imposé par les Etats-Unis de Donald Trump. Cette décision avait poussé le groupe français à annoncer en juin son retrait de son premier marché étranger, une mesure qui a amputé son bilan commercial d'environ 300.000 ventes sur 2018.
Les ventes s'effondrent sur le marché chinois
Autre coup dur, la poursuite de l'effondrement des ventes du groupe en Chine (-34,2% dans un marché des voitures particulières en baisse de 5,8%). PSA aura vendu au total 262.600 véhicules en Chine et Asie du sud-est en 2018, soit la quatrième baisse annuelle consécutive, un résultat très éloigné de ses ambitions.
Avec son allié chinois Dongfeng, son premier actionnaire, PSA, qui avait vendu 740.000 véhicules en Chine en 2014, visait un million de voitures par an à l'horizon 2018.
Le constructeur français peut en revanche se féliciter d'une très belle performance commerciale en Europe, où il a enregistré l'an dernier 80% de ses ventes (contre 65% en 2017), soit 3,1 millions de véhicules (+30,6%).
"Peugeot et Citroën affichent les meilleures progressions de ventes en 2018 du top 10 des marques en Europe", souligne PSA.
