Le groupe Guillin, qui emploie 350 personnes à Ornans (Doubs), est leader de l’emballage alimentaire en Europe. Depuis plus de quinze ans, les stratégies de l’entreprise franc-comtoise se veulent de plus en plus écologiques dans un climat de prise de conscience sur les enjeux environnementaux.
Plastique et écologie. Deux mots que l’on a peu l’habitude d’associer. Pourtant, le groupe Guillin, leader européen de l’emballage alimentaire basé à Ornans (Doubs), a toujours voulu « mettre l’écologie au cœur de ses choix stratégiques », selon Sophie Guillin-Frappier, directrice générale du groupe.
Chaque année, 1,7 milliards de produits plastiques sortent des usines Guillin dispersées dans toute l’Europe. Autant de déchets qui peuvent redevenir une ressource. En moyenne, une barquette est composée à 70 % de plastique PET (polytéréphtalate d'éthylène) régénéré.
Pas de gâchis
Pour fabriquer ses produits, le groupe utilise d’abord ses propres déchets issus de ses chutes techniques. « A toutes les étapes de notre processus de fabrication de l’emballage plastique, il y a des pertes. Nous les récupérons, elles sont broyées et réintroduites dans le circuit », explique Jean-Michel Bolmont, directeur du site d’Ornans, qui emploie près de 350 salariés. Grâce à ce système, la production forme une boucle fermée. « Aucun kilogramme de matière ne sort de ce site, tout est réutilisé à l’optimum », se félicite-t-il.
Une ressource manquante
Le plastique recyclé qui compose une barquette vient aussi évidemment des poubelles de tri. Le groupe Guillin achète la matière première à des entreprises de recyclage qui régénèrent le plastique et le rendent de nouveau compatible avec la nourriture.
Mais cette ressource se fait de plus en plus rare. « L’extension des consignes de tri n’est pas suffisamment développée en France. Le groupe Guillin travaille donc en étroite collaboration avec les pouvoirs publics pour que l’ensemble des communes françaises aient ce recyclage de tous les emballages ».
A la mi-2019, seuls 24 millions de Français peuvent placer tous leurs emballages dans les poubelles de tri :
« Les citoyens doivent être responsables. Un emballage doit toujours être jeté dans une poubelle jaune pour être retraité. Si chacun adopte cette attitude, le plastique n’a aucune vocation à polluer »
Pour obtenir plus facilement de la matière première, l’entreprise Guillin a lancé un partenariat "Recherche et développement" avec le recycleur Paprec. Objectif de ce projet « Reusal » : créer une unité commune de récupération de plastique PET. De quoi alimenter l’usine d’emballage en matière première et participer à la sauvegarde de l’environnement.