Benoît J, 38 ans, était inculpé pour “meurtre sur ascendant” après avoir poignardé son père au mois de mars dans le village d'Appenans (Doubs). Il s’est donné la mort en détention provisoire ce samedi 10 août.
Jamais on ne saura les raisons de son acte. Le 4 mars dernier, Benoît J, a été mis en examen pour le meurtre de son père à l’arme blanche. Le trentenaire avait très vite reconnu les faits et avait été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Mulhouse Lutterbach. L’homme s’est suicidé ce samedi 10 août.
Questionnements sur sa santé mentale
Les faits se sont déroulés le 2 mars. Benoît J, aurait d’abord eu une altercation dans la matinée avec son père. Ce dernier se serait rendu chez un voisin, avec un œil au beurre noir. Le sexagénaire est finalement rentré chez lui. Mais quelques heures plus tard, l’homme a été poignardé avec une arme blanche. Avant de mourir, il aurait accusé son fils. Benoît s’était d’abord enfui, mais avait finalement été appréhendé par les forces de l’ordre.
Après sa garde à vue, les autorités n’avaient pu obtenir le mobile de ce meurtre. “On avait connaissance de ses problèmes de toxicomanie, et on a pu constater des signes de problèmes de santé mentale” détaille Paul-Edouard Lallois, procureur de la République de Montbéliard, chargé du dossier.
“L’un des gros enjeux de l’enquête était l’expertise psychologique et psychiatrique” explique le procureur. Parallèlement, Benoît J, était pris en charge psychologiquement au centre pénitentiaire.
Un passage à l’acte en l’absence de ces codétenus
Depuis son incarcération, le trentenaire faisait l’objet d’une surveillance accrue pour “risque suicidaire”. Concrètement, après un examen lors de son entrée en prison, “un suivi particulier avait été mis en place, avec des rondes autour de sa cellule plus fréquente, pas d’isolement en cellule…” précise Paul-Edouard Lallois. Benoit J, était donc incarcéré avec deux autres détenus.
Lorsque ses codétenus sont partis en promenade, il a refusé de les accompagner, il est donc resté seul dans sa cellule. En rentrant, ils l’ont retrouvé pendu avec un câble électrique.
Paul-Edouard LalloisProcureur de la République de Montbéliard
Une enquête a été ouverte par le parquet de Mulhouse pour rechercher les causes de la mort, et une autopsie sera effectuée dans la semaine.
Ce décès entraîne indéniablement la fin de l’information judiciaire pour le meurtre du sexagénaire. Le principal suspect, ne pouvant plus comparaître devant la justice. Selon les mots du procureur, le non-lieu devrait être établi dans peu de temps. La question du pourquoi restera donc pour toujours en suspens.