Pour contenir le risque d'une deuxième vague, chaque département a mis en place une brigade sanitaire. Ces volontaires, salariés de la caisse d'assurance maladie sont formés pour détecter les cas de contamination au Covid-19. Illustration de ce travail de fourmi dans le Doubs.
Elles sont volontaires et salariées de la caisse primaire d'assurance maladie. Toutes viennent de changer de poste pour tracer le Covid-19.
Le déploiement de ces "brigades" anti-covid avait été annoncé par le Premier Ministre Edouard Philippe dès le 28 avril. Elles sont mises en place sur le territoire national depuis le 11 mai, début du confinement. Mais concrètement comment fonctionnent-elles ? On vous explique.
Chaque médecin généraliste ayant pris en charge un malade du Covid-19 est chargé de recenser, avec le patient, l’ensemble des personnes avec qui il a été en contact. Dans le Doubs, près de 530 médecins généralistes effectuent chaque jour ce travail puis les "traceuses" entrent en action. Elles se relaient pour appeler chaque patient et leur soumettent une série de questions.
"Le patient a-t-il été exposé à une collectivité ? Est-il parti en voyage hors de sa région ou pays de résidence ces quinze derniers jours ?" voilà le type de questions que la brigade sanitaire déroule.
L'objectif est de contenir et couper le plus vite possible la chaine de contamination en identifiant les cas zéros et en traçant tous ses contacts.
Une fois les cas identifiés, la brigade sanitaire a également la mission de proposer des mesures d'isolement, des tests et des arrêts de travail.
Si rien n'oblige les malades à donner des détails sur leurs derniers contacts, la brigade sanitaire compte sur la coopération des personnes.
A l'heure actuelle, les traceuses remontent la piste d'une dizaine de cas chaque jour seulement.
Mais la brigade sanitaire s'attend à un pic épidémique dès la semaine prochaine, quinze jours tout pile après le début du déconfinement.