Montbéliard: un gérant de sex-shop condamné à 3 ans de prison ferme pour proxénétisme

Un gérant de sex-shop a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Montbéliard à 5 ans de prison, dont 3 ans ferme, pour avoir installé une maison close à l'étage de son commerce où il prostituait sept femmes âgées de 17 à 47 ans.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Dans un premier temps, l'homme, interpellé lundi, avait indiqué qu'il ignorait que ces femmes vendaient des prestations sexuelles, puis il a finalement reconnu les faits.
Roger Valette, 61 ans, "a mis en place un système de prostitution. Il recrute, il dirige, il organise la prostitution et récupère l'argent du labeur de ces filles", a accusé le procureur, Lionel Pascal, avant de requérir 5 ans de prison avec mandat de dépôt.
Sept femmes, la plupart sans emploi et endettées, certaines avec des enfants à charge, étaient prostituées en 2014 dans ce sex-shop, ouvert depuis 2000 à Montbéliard.
"Ce sont des filles qui sont venues chez moi pour travailler, ce n'est pas moi qui les ai prostituées. La plupart des filles sont libertines, le libertinage aide", a-t-il déclaré à la barre, invoquant "une faiblesse intérieure" qui l'a "engagé sur des activités illégales".
Son avocat, Me Yves Bouveresse, a souligné qu'"il n'y avait pas eu de pressions, de violences ou de contraintes sur les femmes", mettant en avant le "casier judiciaire vierge" de son client.
Le gérant avait installé des cages de strip-tease, puis des podiums de lap dance et une "salle de libertinage" à l'étage de son commerce, où les clients pouvaient acheter différents types de prestations sexuelles, dont certaines sans préservatifs.
Au cours de l'enquête, l'une des victimes a confié que le gérant était "un maquereau" qui "savait se montrer désagréable et rappeler qui était le patron".
Devant le tribunal, deux autres jeunes femmes ont expliqué comment elles étaient tombées dans l'engrenage de la prostitution par "besoin de sous".
Les enquêteurs, alertés par l'administration fiscale, ont estimé que 17 femmes au total s'étaient prostituées dans l'établissement depuis son ouverture. Elles exécutaient des prestations sexuelles pouvant aller jusqu'à 160 euros pour une relation complète.
Les clients, essentiellement originaires du nord de la Franche-Comté, versaient l'argent au gérant qui retenait 50% de la somme. Selon l'enquête, il percevait ainsi une moyenne de 3.500 euros par mois.
Une prostituée gagnait 800 euros mensuels, en moyenne, pour ces relations sexuelles tarifées.
Le gérant du sex-shop gagnait par ailleurs environ 1.500 euros mensuels déclarés pour son commerce, ainsi que 2.500 euros de rente.
Il est également jugé pour exercice illégal de la pharmacie car il vendait du Viagra ou des produits assimilés à ses clients.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT. Qu'est-ce qu'être agriculteur aujourd'hui ? Est-ce une vocation ou un sacerdoce ? comment préparer l’avenir ? La relève est-elle prête ?

regarder