A Besançon, coule le Doubs. Une rivière qui fait le bonheur des pêcheurs dans cet écrin urbain, mais verdoyant. L’amicale des pêcheurs de Besançon est à l'origine de ce changement de qualification du parcours du Doubs. Objectif, préserver les carnassiers.
Nous avons le plaisir de vous informer qu'à notre demande , le parcours sur la boucle de Besançon, entre le barrage de Moulin Saint Paul (canal y compris ) pour la partie amont et le barrage de Tarragnoz pour la partie avale, est classé parcours NO KILL toutes espèces et toutes techniques de pêche confondues. Ceci prendra effet à compter du 1er janvier 2024.
L'amicale des pêcheurs de Besançon
L 'Amicale des pêcheurs à la ligne de Besançon qui compte plus de 900 adhérents a obtenu un arrêté préfectoral. On peut toujours pêcher sur ce tronçon de 2,5 km en centre-ville, mais désormais, il faut aussitôt relâcher le poisson. Le pêcheur devra écraser les ardillons sur ses hameçons quelque soit la pratique de la pêche.
Préserver perches, brochets, silures, sandres…
La démarche de classement en no-kill est justifiée par l’association de pêcheurs. “Dans un premier temps, c’est pour la préservation des espèces. Un poisson qu’on va remettre à l’eau a plus de chances de survie. qu’un poisson qui finit dans l’assiette ! Et dans un second temps, c’est dans le futur, pour créer un parcours de qualité et retrouver plus de poissons, plus de gros spécimens” argumente Jean-François Desgranges, secrétaire de l'Amicale des pêcheurs à la ligne de Besançon au micro de notre journaliste Aline Bilinski.
Une signalisation sera mise en place prochainement au bord du Doubs sur les limites de ce nouveau parcours. Une deuxième garde pêche sera recruté en 2024 pour veiller aux bonnes pratiques des pêcheurs bisontins.
La tendance du "no kill"
Le « no kill » aussi appelé « catch and release », est une technique de pêche consistant à ne pas tuer un poisson pêché. Le "no kill" consiste à remettre à l’eau sa prise après l’avoir capturée, et ce, quelle que soit la taille légale de capture autorisée. Le pêcheur veille à ne pas blesser le poisson après sa capture et à le remettre au plus vite dans la rivière.
Développée aux Etats-Unis par les pêcheurs sportifs, la pratique du « no kill » séduit de plus en plus de pêcheurs français, débutants ou confirmés qui sont attirés par le respect des animaux et de leur milieu.
“Aujourd’hui, les pêcheurs pêchent plus pour le plaisir de remettre à l’eau et de pouvoir reprendre le poisson quand il sera un peu plus grand” ajoute Xavier Parmentier, co-gérant d'un magasin d'articles de pêche à Franois près de Besançon.
Quel que soit le mode de pêche, il faut être muni d’une carte de pêche. Pêcher sans avoir cette dernière est sanctionné par une amende pouvant aller jusqu'à 450 €. Si vous pêchez sans avoir sur vous votre carte de pêche, vous risquez une amende de 38 €.