C’est le plus jeune participant de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB). A 22 ans, Jimmy Momy s’élancera sur les 172 km du mythique parcours sur les hauteurs des Alpes. La course se déroulera du 26 au 28 août 2022.
Les crêtes défilent, au gré de ses pas. Ses baskets foulent les herbes jaunies, les sols secs autrefois verdoyant du Mont d’Or (Haut-Doubs). Inlassablement. Et dans son esprit, c’est pourtant le Mont-Blanc qui l’entête, les paysages alpins. Jimmy Momy, 22 ans, sera le plus jeune participant à l’Ultra-Trail du Mont Blanc, dans la catégorie Espoirs.
- Reportage de Stéphanie Bourgeot et Margot Gésiot. Montage de Pierre Corne.
L'UTMB, ou « se promener autour de ce gros caillou »
Ses jambes en ont avalé des kilomètres. Des centaines et des centaines. Du haut de ses 22 ans, Jimmy Momy se lance à l’assaut du plus haut sommet de France. Son défi, c’est donc l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, de son petit nom l’UTMB. « C’est l’Ultra-Trail le plus mythique au monde » commente-t-il. « Chaque trailer connaît cette ferveur autour de l’UTMB et il y a l’idée de se promener autour de ce gros caillou et c’est quelque chose qui me fait vibrer. »
L’ultra-trail, c’est pourtant une discipline que Jimmy a entamée il y a seulement deux ans, après s’être essayé au football et à la course. « Après mon premier ultra-trail, je me suis dit : ‘il faut que t'ailles faire un UTMB avant tes 23 ans’», se défie-t-il alors. Le pari est pris. La course de 172 km en catégorie espoir qui requiert une préparation intense. Le jeune homme de Pontarlier documente ainsi ses entraînements sur les réseaux sociaux.
Une évidence et une revanche
A voir l’allure, la carrure du grand garçon, il est difficile d’imaginer les blessures de son enfance. Jimmy Momy a longtemps subi les railleries de ses camarades sur son physique, son poids. Pour le Pontissalien, l’ultra-trail, c’est aussi l’histoire d’une évidence et d’une revanche : « Je me suis toujours entraîné durement. C’est de la rigueur qu’on s’impose à soi-même, c’est de l’hygiène de vie à avoir. » La discipline qui met le corps à rude épreuve correspond à ce que le jeune Comtois recherche : « Il y a le dépassement de soi. Evidemment avec mon combat contre mon poids, étant adolescent, c’est quelque chose qui a toujours été au centre de mes motivations. »
Dans ce sport, l’envie de Jimmy Momy est d’abord de « découvrir des paysages, des personnes »… Et peut-être aussi, de se découvrir soi-même : « Quand on passe autant d’heures à courir, quand on est mis à rude épreuve sur des ultras, on en apprend beaucoup sur soi », explique-t-il. Sur les hauteurs alpines, le jeune homme ne cherche pas forcément la performance : « Le premier objectif, ce sera de le finir tout simplement, et avec les images, les souvenirs qu’il y a avec, décrit-il, méditatif. En termes de chrono, je me fixe quelque chose autour de 30 heures pour faire le tour du Mont Blanc. Si c’est 40 heures, ce sera 40 heures, mais les images seront les mêmes, et je serai tout aussi fier de moi. » La tête sur les épaules, et les jambes presque dans les nuages, Jimmy Momy s’élancera sur la course alpine du 26 au 28 août 2022.