Figure du syndicalisme comtois, Bruno Lemerle a été délégué CGT pendant plus de 30 ans de la plus grosse usine de Franche-Comté, Peugeot à Sochaux. Désormais représentant des retraités CGT de PSA Sochaux, il a évoqué dans Parole publique l'actualité sociale, à la veille de la Fête du Travail du 1er mai.
Pour Bruno Lemerle, le 1er mai sera à nouveau placé sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites, "qui scandalise les 3/4 de la population et 90% des salariés". Le délégué CGT de Sochaux salue d'ailleurs l'unité syndicale pour cette Fête du Travail, et le soutien de syndicats étrangers, présents dans le cortège parisien.
Malgré l'adoption de la loi, il assume de ne pas "lâché l'affaire": "Ceux qui s'entêtent, c'est le gouvernement", dénonce le syndicaliste, qui renvoie dos à dos Jacques Calvet ou Carlos Tavares, dirigeants actuel et passé de PSA, "des patrons ont choqué par le montant de leurs revenus".
Sophie Binet, c'est l'avenir, la jeunesse, une femme, féministe, écologiste, un visage nouveau pour la CGT
Bruno LemerleParole publique sur France 3 Franche-Comté
Enthousiasmé par la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, il garde aussi un souvenir ému d'Henri Krasucki, "quelqu'un de formidable, un jeune juif polonais, arrivant à Paris, s'engageant dans la résistance, déporté, et prenant la tête de la CGT"...
On a aussi demandé à Bruno Lemerle s'il pouvait choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. "C'est un choix impossible parce que les mêmes politiques libérales seront en cause". Et s'il avait pu rencontrer le chef de l'Etat, en visite dans le Haut-Doubs cette semaine, que lui dirait-il ? "Qu'il est en train de faire le lit de Madame Le Pen".