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Peugeot : l’histoire passionnante d’une famille qui a marqué l’automobile française

Peugeot, c’est une entreprise, mais c’est avant tout une famille. Une famille qui s’est taillé une réputation au fil des inventions de ses membres. Parmi eux, Armand Peugeot est celui à qui l’on doit la première voiture du fabricant. Avant-gardiste et audacieux, Armand Peugeot a changé pour toujours l’image de la marque au lion.

Derrière la marque Peugeot, il y a d’abord une famille dont les racines sont profondément ancrées dans le pays de Montbéliard, une terre laborieuse marquée par l’éthique protestante.
La dynastie commence avec Jean-Pierre Peugeot, meunier teinturier, puis se transmet de génération en génération jusqu’à Armand, touche-à-tout que rien n’arrête, ingénieur, curieux et toujours en éveil, qui est à l’origine de la première automobile Peugeot.

Bien avant l’automobile, Peugeot fabrique des cycles.

Là aussi, c’est Armand Peugeot qui est aux avant-postes. C’est alors qu’il se trouve en Angleterre pour ses études qu’il découvre l’importance de la bicyclette outre-Manche. Il revient au bercail et bataille avec son oncle et son père pour imposer la production de ce nouveau mode de transport.
À l’époque, ils sont tous deux dirigeants des Établissements Peugeot Frères et fabriquent tout un tas d’objets, de l’outillage aux ressorts pour l’horlogerie, en passant par les crinolines en acier que s’arrache le Tout-Paris.
Armand réussit à les convaincre d’ajouter les cycles à cette production déjà pour le moins éclectique. L’entreprise familiale lance bicycles, tricycles et surtout grands-bi, particulièrement à la mode à la fin du 19ᵉ siècle.

On ne disait même plus qu’on avait un cycle, on disait qu’on avait un Peugeot

Emmanuelle Flaccus - Musée de l’Aventure Peugeot

Les débuts de la motorisation

La ferveur innovative d’Armand ne s’arrête pas là. Ce qui intéresse cet ingénieur visionnaire, formé à l’École centrale de Paris, c’est la motorisation de ses cycles. Il veut produire des véhicules "auto" mobiles.
Trois possibilités s’offrent alors à lui : la motorisation à vapeur, électrique ou à essence. Le moteur à essence commence tout juste à se développer. "
Mais le monocylindre de Daimler n’a pas encore donné satisfaction" explique François Niggli, guide bénévole au musée de l’Aventure Peugeot et passionné par l’histoire de la marque.

Armand Peugeot se tourne donc vers le moteur à vapeur. Il s’associe à Léon Serpollet pour adjoindre à un tricycle une chaudière à vaporisation instantanée. La type 1 Peugeot Serpolet est présentée à l’Exposition universelle de Paris en 1889.
Ce n’est que deux ans plus tard que Peugeot met au point, conjointement avec Émile Levassor, fabriquant français des moteurs Daimler, la Peugeot Type 2. Moins lourd, ce véhicule n’est cependant produit qu’en quatre exemplaires. S'ensuit rapidement la Peugeot Type 3. C’est un véritable succès pour l’époque ! 64 exemplaires sont produits entre 1891 et 1894.

Grâce à Armand Peugeot, la marque du Pays de Montbéliard s’inscrit dans l’histoire comme la première à avoir vendu une automobile. À titre de comparaison, Ford ne livrera sa première voiture qu’en 1903.

L’usine de Sochaux est inaugurée en 1912.
Trois ans plus tard, Armand Peugeot décède, non sans avoir posé les jalons d’une longue et trépidante aventure automobile française.

Texte de Léa Spegt.

La Tête à l'Endroit est à découvrir samedi 3 février à 19h et sur la plateforme france.tv dès à présent.

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