C'est une première dans le diocèse de Besançon. Les habitants du Doubs et de la Haute-Saône, de toutes religions ou athées, vont pouvoir proposer des actions concrètes pour donner "un nouvel élan" à l'église catholique de ce secteur.
Ce synode, c'est le nom de ce type de démarche instituée par l'Eglise catholique dés son origine. Il s'agit d'une assemblée réunie pour délibérer et prendre des décisions. On parle souvent des synodes des évêques. Cette fois-ci, ce sont les hommes et les femmes du diocèse qui peuvent s'exprimer. Cinq thèmes ont été retenus.
Ils seront présentés lors du lancement officiel est prévu le dimanche 10 décembre. Trois cents personnes sont invitées au centre diocésain de Besançon. Conférences, ateliers, créations artistiques sont prévus avant une marche vers la cathédrale en début d'après-midi; Une célébration à la cathédrale de Besançon lancera officiellement ce synode baptisé "Osons un nouvel élan vers une église disciple-missionnaire". 7000 carnets de route seront distribués ce jour-là.
Jusqu'en mai 2018, les paroissiens mais aussi toutes personnes intéressées, quelque soit sa religion, pourra s'exprimer. Des équipes synodales seront constituées pour travailler à partir d'un carnet de route.
"La diversité et le grand nombre d'équipes sera un point clé de la réussite du synode"
Ensuite, l'assemblée synodale, composée de 300 catholiques du diocèse, se réunira lors de trois sessions d'octobre 2018 à juin 2019 pour selectionner les "décisions et recommandations" à transmettre à l'archevêque Jean-Luc Bouilleret. Le 6 octobre 2019, les actes synodaux seront promulgés.
Comment l'Eglise peut-elle évoluer ? La marge de manoeuvre est mince puisque toutes les grandes questions comme le mariage des prêtres, la place des divorcés remariés, la liturgie relève du Vatican et non du diocèse. " Même si on ne peut pas changer cela, on peut tout de même le dire. On veut que la parole soit libre " précise Stéphane Bobillier, le laïc recruté par le diocèse pour organisé ce synode.Reste possible de faire évoluer, par exemple, la place du dialogue interreligieux, celle des jeunes dans les paroisses ou des questions d'ordre plus spirituelle.
"On espère que les gens seront créatifs pour oser innover"
Si c'est la première fois que le diocèse de Besançon se lance un tel défi, d'autres diocèses l'ont déjà fait : Créteil, Saint-Brieuc et Tréguier, Rodez et Vabres. Autun, Bordeaux, Poitiers sont en cours de synode.
Le diocèse a déjà mis en place un site internet pour suivre les actualités de ce synode et il sera aussi présent sur les réseaux sociaux facebook et instagram.