Alors que la grève contre la réforme des retraites est reconduite à la SNCF jusqu'à lundi, les cheminots veulent casser l'image de privilégiés qu'ils ont dans l'opinion publique. Ils nous parlent pensions et annuités, chiffres à l'appui.
"Retraités à 55 ans", "nantis", "profiteurs de régimes spéciaux"...les cheminots sont affublés de doux noms lorsque l'on parle des retraites. Alors lorsqu'ils se mettent en grève aux côtés des autres travailleurs pour combattre une réforme qu'ils estiment rétrograde, le ton monte encore. Pourtant, ils s'en défendent, la plupart des salariés de la SNCF ne sont pas plus privilégiés que d'autres.
"Je peux partir à 56 ans et quatre mois, mais alors je toucherai 1100 € de retraite. Si je veux espérer toucher 1300, 1400 € il faut bien que je pousse jusqu'à 62 ans", Olivier Hauty, chef d'équipe en maintenance à la SNCF
Un responsable de la maintenance dans le groupe, Olivier Hauty, s'est bien penché sur son dossier retraite, pour vérifier ce qu'il touchera réellement. Grâce à un outil de simulation de la SNCF, qu'il nous a montré, il peut affirmer qu'il devra bien attendre l'âge légal commun à tosu les Français à l'heure actuelle, 62 ans, pour toucher le maximum de pension, à savoir entre 1300 € et 1400 €.
Même son de cloche chez le secrétaire général de la CGT dans le Doubs, José Aviles, qui se trouve être cheminot depuis 1992.
"J'aurais dû partir à 55 ans. Si je veux partir à taux plein, je dois partir à 62 ans, comme tout le monde !", José Aviles, agent SNCF.
Les cheminots entendent bien expliquer la réalité des chiffres et de leurs pensions durant la grève qui devrait se poursuivre courant décembre.