Les températures vont diminuer d'environ 15 degrés dans les prochains jours. Au-dessus de 1000 mètres d’altitude, une couche de neige devrait apparaître.
La douceur du mois de mars n’est pas passée inaperçue, mais elle ne va pas durer. Le temps va se dégrader à la fin du mois. Le week-end du 2 et 3 avril, la température avoisinera les 8 degrés. « Une dépression située au niveau du Maroc va gagner le sud de la France, elle va occasionner un changement de temps avec des pluies qui vont remonter sur la Franche-Comté, dans la nuit du 29 au 30 mars, mettant fin à une période de temps sec », indique François Lequeu, météorologiste à Météo-France en Bourgogne et Franche-Comté.
Une couche de neige
Par ailleurs, une masse d’air très froide située au nord de l’Europe va progressivement descendre avec un régime de vents de secteur nord, si bien que de la neige devrait tomber dans le Jura.
« Comme les températures vont baisser début avril, il pourra y avoir de la neige dès 500 mètres d’altitude, dès les premiers plateaux. Elle risque de ne pas tenir. En revanche, un peu plus haut, à partir de 800 ou 900 mètres, on aura une couche qui pourrait s’installer au niveau du sol », poursuit le prévisionniste.
Ce coup de froid va s’accompagner de gelées en plaine ce qui risque d’être néfaste pour les arbres fruitiers. « Le gel, attendu entre le 1 et le 5 avril, va les mettre à rude épreuve. » Les températures devraient ensuite remonter à partir du 10 avril pour retrouver des valeurs conformes à la saison : « on sortirait alors de cette période de temps froid. Coté précipitations, elles pourraient cesser avec des conditions anticycloniques. »
Un épisode de sécheresse reste à craindre
« En Franche-Comté, le cumul des précipitations entre septembre et mars, ce qu’on appelle la période de recharge des nappes phréatiques, est en déficit de l’ordre de 20 à 30 %. Il manque environ un mois et demi de précipitations, ce qui est dommageable pour les recharges des nappes phréatiques justement », explique François Lequeu.
Le météorologue insiste sur les conséquences pour les végétaux. « Il faudrait de l’eau puisque la végétation est en période de croissance. S’il y un impact sur les cultures, on parlera alors de sécheresse agricole.»
À titre d’exemple, le déficit en eau à Besançon est de 30%. Il n’est tombé que 530 millimètres d’eau au lieu des 700 millimètres attendus. A Pontarlier, même constat. Il aurait dû tomber 850 millimètres, mais pour l’instant, les compteurs relèvent 680 millimètres de pluie.