Lupin, lavande, rudbeckia, edelweiss… Réputées pour leur résistance, les plantes vivaces ont l’avantage de repousser d’une année à l’autre. On vous en dit plus.
Les vivaces ont de nombreux atouts dans leurs racines. Dans son jardin de Roset-Fluans (Doubs), Yves Boutet s’en sert notamment pour les plates-bandes, « ça crée du volume », explique-t-il.
Dans la catégorie plantes vivaces décoratives, vous trouverez dans son jardin des anthémis des teinturiers, des lys « ces plantes bulbeuses vont ressortir tous les ans », ou encore la monarde « une belle plante vivace qui a le goût et l’odeur de la bergamote. Elle est presque devenue rare, alors qu’on en trouvait souvent dans les jardins de nos grands-parents ». Le jardinier, gérant des Jardins de Fraîche Comté voit deux intérêts majeurs avec les vivaces : « Elles résistent presque à tout, on n’a pas besoin de trop les arroser. » Avis aux amateurs, Yves Boutet organise une journée porte-ouverte dans sa ferme-jardin le 4 juin.
Idées reçues
L’engouement pour les vivaces est palpable dans les rayons des jardineries. Il y a un « effet de mode », reconnaît Benjamin Drezet, producteur et vendeur en Franche-Comté. « Il y a de la demande, on en produit de plus en plus. Que ça soit en pleine terre ou en bac, on n’a pas besoin de les replanter chaque année, ça limite le budget. » Lupin, lavande, rudbeckia, edelweiss…Les formes et les couleurs sont multiples.
Pour Benjamin Drezet, attention toutefois aux idées reçues. « Elles nécessitent quand même un minium d’entretien. Du suivi, du nettoyage…Il faut les bichonner un minimum. Elles ne demandent pas forcément plus d’arrosage, mais un peu d’entretien. »
Prairies en ville
Les collectivités aussi s’y mettent. À Besançon, pour la gestion des espaces publics, la mairie a opté pour un nouveau mode de fonctionnement. « Auparavant, on utilisait beaucoup de fleurs annuelles, on plantait plusieurs fois dans l’année », indique Fabienne Brauchli, l’élue en charge de la biodiversité et des espaces verts. « Désormais, on se concentre sur les vivaces, les plantes mellifères utiles pour la pollinisation, les plantes à bulbes, les fleurs sauvages… ce sont des végétaux qui sont résilients, et des fleurs qui demandent moins d’arrosage, moins d’entretien, il y a moins de gâchis. »
Ces prairies de ville ont été lancées il y a trois ans. Elles ont évolué au fil du temps. « On ne tondait plus, la fauche était tardive, beaucoup de personnes ont râlé. On a donc revu notre copie, maintenant, on nous dit que c’est magnifique ! Ces plantes ont un intérêt pour la biodiversité et en plus, c’est joli. »