Après l’épisode de gel du printemps dernier et la sécheresse qui sévit toujours dans la région, les arboriculteurs s’attendaient à une faible récolte. Certains n’ont pas été épargnés. Chez d’autres, les paniers devraient être quand même bien remplis.

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C’est l’un de nos petits plaisirs de l’été. Déguster des mirabelles, des poires, des pommes. Fraîchement cueillies, saupoudrées de sucre, sur une tarte.

En ce qui concerne les mirabelles, la récolte commence habituellement début août et s’étend jusqu’à la fin septembre. Cette année, Didier Costille, arboriculteur à Rioz (Haute-Saône), a préféré attendre la mi-août. « Nous allons commencer la semaine prochaine. Je suis plutôt content, les fruits sont gros et beaux. C’est prometteur. » Et rassurant. En avril dernier, de fortes gelées qui se sont abattues sur la région faisaient craindre le pire. « Nous avons dû chauffer les mirabelliers avec des bottes de foin, ça a fonctionné », se réjouit Didier Costille. Comme beaucoup d’autres exploitants, il a tiré les leçons de l’année 2021, lors de laquelle seules « quelques centaines de kilos » de fruits avaient été récoltées, en raison du gel dévastateur et d’une mauvaise fécondation. Sa dernière « belle récolte », explique-t-il, date de 2018.

Conjuguer culture et dérèglement climatique

 

Il faut dire que la culture de ce petit fruit jaune requiert non seulement du soleil, garant de sa couleur si dorée, mais aussi de la chaleur, qui génère un fort taux de sucre, et de la pluie, déterminante dans le calibre du fruit. Des critères qu’on peut difficilement appréhender, à cause notamment, du dérèglement climatique.

 

Ce jeudi 11 août, toute la Franche-Comté est en alerte sécheresse. Si Météo France annonce de la pluie dès lundi prochain, sera-t-elle suffisante ? « S’il fait encore trop sec, il y a un risque que les fruits se dessèchent sur l’arbre », s’inquiète Didier Costille.

Chez Pierre Chupin, arboriculteur à Decevey (Doubs), et co-président du groupe d’agriculture biologique du Doubs, l'inquiétude est encore plus vive. « Quand je me suis installé en 2012, il pleuvait l’été. Tout était extrêmement vert. Là, on a l’impression d’être en Méditerranée. Et on est qu’au début du mois d’août ! »

Il possède 3.700 arbres, parmi lesquels beaucoup de pommiers. Pour chacun d’eux, 40 litres d’eau sont nécessaires par semaine. Impossible de tous les arroser autant. Certains perdent déjà leurs feuilles. Cela n’augure rien de bon pour les années à venir selon l’arboriculteur. « Les arbres sont en stress, ils se protègent en perdant leurs feuilles, et on risque de revivre la même situation l’année prochaine. C’est en ce moment que les bourgeons à fruits se forment, mais quand il y a un stress, ça avorte », précise-t-il.  A ce jour, il a récolté 300 kg de pommes au lieu des 30 tonnes habituelles. Une autre cueillette de Melrose et Chantecler est prévue début septembre. Pierre Chupin s’attend à en cueillir aussi peu.

A Amagney, une fête de la mirabelle... avec des mirabelles vosgiennes. 

 

A Amagney (Doubs) cette année, les mirabelles qui font la réputation de la commune n’auront pas le même goût. Pour organiser la célèbre et traditionnelle fête de la mirabelle prévue le dimanche 28 août prochain, Léonard Tirole, président de l’association organisatrice, doit importer plusieurs tonnes de ce fruit jaune… des Vosges, faute d’en avoir dans les vergers alentours. « Pour résumer, on a zéro récolte. Comme en 2020, comme en 2021. Le gel en est la principale cause », explique-t-il. « Déjà en mai, on savait que nous n’aurions pas de mirabelle, les fleurs ont vite fané et n’ont pas formé de fruit. » Mais le président l’assure. Il y aura des gourmandises pour tout le monde : 500 pots de confiture, 170 grandes tartes et 100 tartelettes pourront être dégustées sur place.

 

A l’échelle nationale, la récolte de mirabelles a, elle aussi, été peu satisfaisante déjà l’année dernière. Selon l’Agreste, l’organisme de statistique du ministère de l’Agriculture, 10.279 tonnes ont été récoltées en métropole, contre 16.563 en 2020. Cette année, le tonnage devrait être encore plus faible pour les mirabelles. 

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