Après avoir éliminé le Stade Français Paris le week-end dernier, les séniores féminines de l’Olympique Besançon disputeront leur place en finale le dimanche 28 mai à 15h face à Brive. Un match très attendu par les supporters qui n’ont pas hésité à se déplacer jusqu'à Moulins (Allier), terrain neutre où est prévue la rencontre.
C’est une première dans l’histoire du club bisontin. Jusque-là, aucune équipe féminine n’a disputé de demi-finale de championnat de France. Dimanche 28 mai à 15h, les OBstinées rencontreront le CA Briviste Correze pour tenter de gagner leur place en finale de championnat de France. Un match très attendu par les joueuses et les supporters qui ont encore en tête l’ambiance de la dernière rencontre.
Dimanche dernier, les bisontines ont déjà enflammé la pelouse du stade Maurice Jabry de Besançon en éliminant Stade Français Paris. “ Pour le match des quarts de finale, il y avait une très très belle ambiance, on a compté près de 600 supporters, c’est vraiment du jamais-vu surtout pour du rugby féminin. Je n’ai aucun doute, dimanche il y aura la même ambiance à Moulins,”affirme Hugo Dorandeu, président du club et supporter.
Les OBstinées sont maintenant prêtes à affronter Brive, un adversaire de taille aux 11 victoires qui, comme Besançon, s'était incliné en quart de finale la saison dernière. Pas de quoi effrayer Marine Pascoet, l'une des trois capitaines de cette saison : “ On aborde le prochain match dans un bon été d’esprit. On a fait de bons entraînements cette semaine, on est impatiente de jouer, on a hâte. On va se donner les moyens d’aller chercher une victoire de plus. On va tout donner. On sait qu’on va être soutenues par les supporters donc ça aide aussi.”
Des supporters qui ont toujours été très présents cette saison. Lors du dernier match, ils ont donné de la voix pendant 80 minutes. “C’est ma 13e saison de rugby et je n’ai jamais vu autant de supporters derrière nous. Pendant les matchs, ça nous porte énormément. On reçoit aussi beaucoup de messages d'encouragements qui nous font plaisir. On a vraiment envie d’aller le plus loin possible pour eux, pour les remercier,” explique Marine.
Du rugby féminin qui plaît
Sur les bords du terrain, différents profils de fans. Des licenciés, de la famille et proches de joueuses mais aussi des amateurs qui sont rapidement devenus des adeptes assidus du rugby féminin. “ Les supporters aiment le jeu des filles qui est différent de celui des garçons, elles apportent un vent de fraîcheur au rugby, elles dégagent une belle énergie qui plaît,” s’exclame Gaultier Dodet, entraîneur des OBstinées.
Les joueuses le savent, dimanche, il y a deux équipes pour un seul ticket avec une destination qui fait rêver : la finale des championnats de France. Elles pourront de nouveau compter sur leurs fidèles spectateurs qui les encourageront du bord de la pelouse. Des obstinés du rugby pour qui la route ne fait pas peur. Dimanche, à 9 h, ils seront près de 65 fans à partir pour 3h30 de voyage en bus. Une initiative portée par le club pour soutenir leur équipe favorite.
Les joueuses du ballon ovale n’en sont pas à leur coup d’essai. Cette saison, elles ne comptent aucune défaite. Avec 51 essais marqués au total, les trente bisontines de l’équipe féminine ont déjà 14 victoires à leur actif et seulement un match nul. Des performances qu’elles doivent à leur cohésion et à leurs similitudes. “Les filles forment un groupe soudé, elles aiment vivre ensemble, ont la même vision du rugby, le même investissement et le même profil de jeu,” explique le président.
Avec une moyenne d’âge de 25 ans environ, les profils des joueuses restent variés et sont une force pour l’équipe. “C’est une équipe multigénérationnelle, il y a des étudiantes, des mamans, des salariées. Les “anciennes” préparent la relève, les cadettes s'entraînent déjà avec les séniores, ça permet vraiment une cohésion de groupe qui se reflète sur le terrain,” continue Hugo Dorandeu.
La cohésion ne fait pas tout, les si belles performances des OBstinées ne tombent pas du ciel. “ On a un staff structuré et impliqué. On a aussi un collectif très soudé et assidu. On fait trois entraînements par semaine et on a un bon état d’esprit, “ continue la capitaine. Une assiduité nécessaire pour espérer décrocher le titre de championne de France. “Toute la saison les filles ont fait des sacrifices personnels et scolaires. On a beaucoup d’étudiantes qui travaillaient dans le bus. C’est une passion qui leur prend du temps,” insiste Gaultier Doder.
Aucun regret
Victoire ou non, les Bisontines garderont un bon souvenir de cette saison. “Ce ne sont pas que des coéquipières de jeu mais de vraies amies. On se voit déjà quatre fois par semaine pour les entraînements et les matchs mais on se voit aussi en dehors. Il y a vraiment de la bienveillance, on se motive, on s’encourage. On est comme une famille et c’est une de nos forces,” précise Marine.
Si tout le club souhaite évidemment une victoire ce week-end, le président ne gardera aucun regret en cas de défaite : “L'objectif de la saison était de passer les quarts de finale, c’est réussi, maintenant ce n'est que du bonus. J’ai donné rendez-vous aux joueuses à la finale mais il n’y a pas de pression à avoir.”
"Il faut qu’elles se fassent plaisir et qu’elles jouent le match de leur vie."
Hugo Dorandeu, président du club L'Olympique de Besançon
Joueuses ou supporters, tous rêvent d’une chose : que les Bisontines soient devant Brive lors du coup de sifflet final. Tous souhaitent voir leurs chouchouttes danser sur "clap snap" d'Icona Pop, devenue leur traditionnelle musique de la victoire. Une victoire qui les mènerait à Bordeaux le 18 juin pour la finale face à un adversaire encore inconnu. De quoi clore cette “incroyable” saison en beauté.