Depuis un mois, parents d'élèves et élus réclament le retour à la semaine de quatre jours pour le groupe scolaire d'Esbarres, en Côte-d'Or. L'ensemble des autres communes de l'intercommunalité ont été autorisées à le faire et le périscolaire n'est plus organisé dans l'établissement.
Mercredi 4 octobre 2017 dans la matinée, seuls cinq élèves sur les 145 scolarisés dans le groupe scolaire d'Esbarres, en Côte-d'Or, étaient assis en classe. Dehors, devant l'établissement, parents d'élèves et élus étaient réunis pour réclamer le retour à la semaine de quatre jours dans l'établissement. En juin dernier, le gouvernement d'Emmanuel Macron avait en effet laissé la possibilité aux écoles primaires de revenir à la semaine de quatre jours si elles le souhaitaient.
Depuis la rentrée, les parents d'élèves sont mobilisés et bien décidés à manifester tous les mercredis jusqu'à ce que la direction académique accepte leur demande. Les trois quarts des communes de l'intercommunalité ont déjà eu le feu vert pour revenir à l'ancien rythme scolaire. Ils ne comprennent donc pas pourquoi ce n'est pas le cas au groupe scolaire d'Esbarres.
"On maintient l'action parce qu'on attend toujours des réponses à nos questions", explique Stéphanie Vantard, parent d'élève. On a juste reçu une lettre vendredi qui nous impose des horaires sur quatre jour et demi et qui nous menace d'un signalement aux services sociaux si on poursuit le mouvement."
Les activités périscolaires suspendues
La situation est d'autant plus ubuesque que les activités périscolaires ont été supprimées dans l'intercommunalité, la majorité des communes étant revenue à la semaine de quatre jours. Les parents des élèves scolarisés à Esbarres doivent donc s'arranger pour récupérer leurs enfants à la sortie de l'école. "On doit faire garder les enfants trois quarts d'heure le soir. Le bus ne passe qu'à 17h15 alors que enfants sont libérés à 16h15. Les parents sont obligés de payer !", Patrick Jacquet, président du SIVOS d'Esbarres (Syndicat intercommunal à vocation scolaire).
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Le conseil départemental explique que ce problème de transports scolaires est dû au fait que certains éléments nécessaires à l'étude des circuits scolaires seraient arrivés trop tard. De plus, depuis le 1er septembre, le transport scolaire est devenue compétence régionale. Intercommunalité, conseil départemental, conseil régional, ministère ; avec ce millefeuille administratif, à Esbarres, parents et élèves risquent de devoir attendre la rentrée 2018 pour passer à la semaine de 4 jours.