C'est une victoire pour les défenseurs de l'environnement à Gueugnon. L'ancien parking du stade Jean Laville à Gueugnon est en fait un site où dorment 235 000 tonnes de déchets radioactifs, enfouis dans le sol. Le site a été maintenant classé comme radioactif et interdit.
Site dorénavant interditL'accès au site sera dorénavant interdit.
Jusqu'alors, de simples mesures de restrictions d'usage avaient été prises sur le site de l'ex-usine de traitement de minerais d'uranium, démantelée au début des années 80.
Gueugnon, son stade, son usine d'uranium
La ville possède un stade de 14 000 places pour une population de 8000 personnes, témoin de l'époque de gloire du Gueugnon FC (2nd puis 1ere divison en 1995-1996.
Depuis la construction de l’usine d’extraction d’uranium (la Cogema, aujourd’hui Areva) en 1954 à son démantèlement en 1980, pas moins de 9 870 tonnes d’uranium ont été produites et 230 000 tonnes de déchets radioactifs ont été enfouis.
La CRIIRAD tirait la sonnette d'alarme en 2007
C’est la Criirad, laboratoire indépendant spécialiste de la radioactivité en France qui révèle la première l’affaire en 2007.
L’aiguillon de la filière nucléaire française met les pieds dans le plat gueugnonnais, lorsqu’elle constate des mesures « 20 fois supérieures » à la normale, autour de l’ancien site d’Areva et notamment sur le parking du stade de football de Gueugnon.
Un dossier de la CRIIRAD est disponible sur ce lien : http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/geugnon/tu40-geugnon.pdf
Reconnaissant contraint et forcé l’existence de ce stockage sauvage, répertorié nulle part, Areva confirme la présence d’environ 20 000 tonnes de déchets radioactifs, enfouis seulement à quelque 70 cm de profondeur, sous les pieds de supporters du Gueugnon FC.
Le groupe propose de recouvrir de goudron ces déchets, une solution qui arrangera tout le monde en raison de sa simplicité.
Mise à jour du 23 juin 2018
La société Orano, maintenant propriétaire de la parcelle de l'ex-parking, a souhaité apporter les éléments d'information suivants :
L'ensemble du site abrite aujourd'hui 225 000 tonnes de résidus, dont le parking ne représente que 20 000 tonnes. La mairie a créé le parking mentionné sur une partie de ce stockage, en toute connaissance de cause, et avec l'accord des autorités de l'époque.
Contrairement à ce que vous indiquez, ce stockage sous le parking ne contient donc pas "235 000 tonnes" ou "230 000 tonnes" de "déchets radioactifs". Il est suivi et encadré et n'est nullement "sauvage".
D'autre part, dès 1979 Orano avait, avec l'aval de l'ingénieur des Travaux Publics de l'Etat, recouvert ces résidus d'une couche de produits de gravière sur 70 cm d'épaisseur. Cette option avait été choisie en raison de son efficacité, et non par simplicité comme indiqué dans votre article.
Les images de l'ex-parking du stade Jean Laville à Gueugnon (archives)