"C’est un retour à la matière", la bourse aux disques vinyles de Vesoul séduit de plus en plus de jeunes

Le succès de la bourse aux disques organisée le 1er mai à Vesoul témoigne de l’amour grandissant des mélomanes pour cet objet revenu du passé.

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On aime ces légers craquements, juste avant les premières notes, cette sensation parfois que le musicien est là tout près, à jouer devant nous. Le disque vinyle a totalement réussi son come-back.

Et pour trouver son bonheur, les amateurs de galettes se sont retrouvés à Vesoul en ce 1er mai dans l’une des rares bourses aux disques organisées dans la région. 

Un retour à la matière, à la noblesse de l’objet

  Plus d’une quinzaine d’exposants venus de tout l’Est de la France, entre 20 et 30 000 disques en vente. De quoi séduire un large, très large public.

Les nostalgiques sont là bien sûr, ceux qui ont connu l’âge d’or des platines et des mange-disques. Ils s’intéressent aux musiques actuelles mais aussi aux collections plus anciennes pour compléter celle entamée parfois par les parents.

 Arnaud Aizier, disquaire à Vesoul et organisateur de l’évènement voit de plus en plus de jeunes craquer pour le vinyle, un retour à la matière, à l’objet. "Par rapport au streaming, estime ce passionné, on est plus concentré sur ce qu’on écoute, plus attentif".

 "Tout est dématérialisé à outrance, confie un autre exposant à Frédéric Buridant, c’est un retour à la noblesse de l’objet".

 De 5 euros à plus de 300 euros

 

Côté prix, c’est l’avantage d’une telle bourse, on trouve de tout. Des petits prix, 5, 8 euros pour des occasions, mais elles ne sont pas toujours en bon état. Un disque neuf, actuel, coûte entre 20 et 30 euros. Ensuite, il y a les collectors, et là les prix s’enflamment comme pour ce Gainsbourg à 300 euros.

 

Le disque vinyle reste taxé à 20%. Les professionnels comme Arnaud Aizier espèrent que la TVA sera abaissée à 5,5% comme d’autres produits culturels, c’est en tout cas une demande des professionnels du secteur pour qu’il soit accessible au plus grand nombre.

 

Aude Sillans et Frédéric Buridant

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