Des panneaux solaires au dessus des cultures : l’agrivoltaïsme se développe, une première ombrière mise en service en Haute-Saône

À Amance, au nord de la Haute-Saône, un champ de soja de trois hectares a été totalement recouvert de panneaux solaires tournants. Cultiver et sur le même site, produire de l’électricité, un projet prometteur.

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Cette ombrière agrivoltaïque à ombrage tournant fonctionne depuis le mois de juin. Le panneau solaire est mouvant. À chaque minute, il tourne et suit la courbe du soleil. Orienté à l’est le matin, il regardera l’ouest en fin de journée.

On arrive à approcher l’énergie solaire des besoins quotidiens du consommateur d’électricité. On consomme beaucoup le matin et le soir. 

Mathieu Debonnet, président de TSE, l’entreprise experte en développement photovoltaïque et agrivoltaïque.

La terre, un élément moteur dans la transition écologique ?

Les panneaux solaires ont été installés à cinq mètres au-dessus des cultures de soja. De quoi laisser passer tous types de véhicules agricoles. Résultat, les cultures sont protégées en cas d’épisodes de grêle et de grosses chaleurs.

Le tracteur passe facilement sous la structure © Antoine Laroche/ France Télévision

La présence de panneaux solaires permet de garder le sol plus frais et plus humide et ça va venir protéger les cultures des stress climatiques.

Xavier Guillot, responsable R&D et agronomie chez TSE

La capacité de cette installation est estimée à 3,2 gigawattheures par an soit l'équivalent de consommation en électricité de deux fois le village d’Amance. Environ 1350 habitants. La production d'électricité de cette ombrière est réinjectée dans le réseau électrique français.

Selon Mathieu Debonnet, pour réussir une transition énergétique et basculer dans le siècle de l’électrisation des usagers, il faut atteindre idéalement un potentiel minimum de 100 gigawatts, ça représente 100 000 hectares de terre agricole sur 30 millions d’hectares disponibles.

Conçu pour durer un minimum de 50 ans

Sylvain Raison est l’agriculteur qui accueille ce projet innovant. Pour lui, rien à débourser et il perçoit une location. Il a pu observer la bonne santé de la plantation de son soja protégé par l’installation.

Par rapport aux autres cultures, il y a un gros écart de production. Sous les panneaux, la production est préservée du réchauffement climatique. 

Sylvain Raison, agriculteur

Il est en discussion pour élargir l’expérience.

Le champ de Sylvain Raison en Haute-Saône © Antoine Laroche/ France Télévision

La France tente de rattraper son retard d’une quinzaine d’années. Ces installations qui couplent culture et production électrique permettent de répondre aux besoins sans s’accaparer du foncier agricole.

Une dizaine de sites comme celui d’Amance devraient voir le jour en France.

 

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