C’est une volonté de la ville de Gray (Haute-Saône) et du CCAS. Faire cohabiter des ainés avec des enfants. Quoi de mieux que de partager entre différentes générations un repas… l’idée est en test, et fait déjà des heureux.
Jocelyne, 72 ans, est bien seule chez elle. Ses repas, elle les prend habituellement en solitaire. Sa radio pour unique compagnie. Alors quand le centre communal d’action sociale lui a proposé de déjeuner à la cantine avec des enfants, elle s’est tout de suite portée volontaire.
Déjà, ça me fait sortir, ça me fait rencontrer du monde et ça fait parler. Vous savez, toute seule, on ne parle pas souvent, hein ?
Jocelyne
Pour avoir la chance de partager gratuitement le repas avec les scolaires, il faut remplir certaines conditions. Avoir un casier judiciaire vierge, cela va de soi, et être bénéficiaire des minima sociaux.
Ce midi à la cantine de Gray, seules deux femmes viennent agrandir l’effectif habituel. Jocelyne et Marie-Odile. C’est un début. Chacune à une table, entourées d’enfants de l'école primaire. Et déjà les discussions vont bon train. Il faut déjà faire connaissance.
On a remarqué qu’au fil du temps, le niveau sonore baisse.
Christophe Laurençot, maire de Gray
Côté enfants, les heureux élus du jour savent qu’il faudra attendre pour à nouveau déjeuner avec l’une ou l’autre des ainées. Les deux femmes se sont inscrites pour venir un vendredi tous les 15 jours. Une liste circule déjà pour être à leur table.
Au CCAS, Marie Breton, vice-présidente, note deux difficultés pour faire convaincre les séniors de s'inscrire. La peur du bruit car le niveau sonore dans une cantine est très élevé. Surtout pour des personnes vivant seules. Et le transport reste un frein car il faut une voiture pour se rendre à la cantine.
Le CCAS espère que Marie-Odile et Jocelyne seront des ambassadrices de choc qui donneront l'envie à d'autres de partager un repas en bonne compagnie.