Si en Haute-Saône les salariés de Knauf veulent des augmentations de salaires et sont en grève, ceux de Pontarlier dans le Doubs demandent, eux, davantage d'activités, car les commandes sont en nette baisse.
La grève a débuté mercredi 6 mars dès 5 heures du matin chez Knauf Fibre à La Côte en Haute-Saône. Les salariés qui ont cessé le travail demandent principalement des augmentations de salaire. Le préavis de grève est illimité.
En ouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO), Olivier Allix, délégué Force Ouvrière, avait demandé une hausse générale des salaires de 8%, 1200 € de prime ainsi que, au minimum, une prime mensuelle de 80 € bruts. Selon ses calculs, en cumulant toutes ces mesures, les plus bas salaires auraient été augmentés d’environ 4,7 %.
Lors de ces négociations, la direction a proposé 3,5 %. En début de semaine, lors d’une nouvelle réunion de négociation, la CGT a baissé ses exigences à 6 %, mais sans résultat.
Un mouvement très suivi, selon Force Ouvrière
Sur ce site du groupe en Haute-Saône, une centaine de salariés travaillent, auxquels il faut ajouter une vingtaine d’intérimaires. Ici, deux activités : des plafonds en fibre de bois et du gros œuvre pour le bâtiment.
Olivier Allix se félicite que le mouvement de grève soit aussi suivi : « On compte entre 75 et 78 % de grévistes. Seuls les cadres et les intérimaires travaillent, mais rien ne tourne dans l’usine. Rien n’entre, rien ne sort et même rien n’est produit. »
Vendredi 8 mars, au matin, une nouvelle entrevue s’est déroulée entre une délégation de grévistes et la direction. Elle n’a pas abouti.
Inquiétude à Pontarlier devant la baisse des commandes
Dans un autre site du groupe Knauf, à Pontarlier cette fois, un début de mobilisation est initié par la CGT. Pas les mêmes revendications ici, mais une grosse crainte quant à l’avenir de l’usine. En effet, selon le délégué CGT du site, Koçay Advatek, les salariés sont inquiets : "Les commandes ont beaucoup diminué ces deux dernières années. Jusqu'à maintenant, quand on était en activité réduite, on touchait du chômage partiel, mais l'État l'a refusé en début d'année."
Une assemblée générale a décidé d’un mouvement de grève et a donné un mois à la direction pour obtenir des réponses.
Quatre revendications majeures dans le tract de la CGT : davantage d’activité, pas de licenciement, de meilleures conditions de travail et, bien que les négociations annuelles obligatoires soient terminées, de meilleures rémunérations.
177 salariés produisent des dalles de plafond minérales. Le site, anciennement Amstrong, a été racheté par le groupe Knauf il y a quatre ans.
Les directions des deux sites étaient injoignables vendredi 8 mars.