« On ne doit pas céder à la peur et à la colère » La députée LREM de Haute-Saône Barbara Bessot-Ballot porte plainte après avoir reçu des menaces de mort

Lundi 3 janvier, les députés se pencheront sur le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Un vote dans un climat particulièrement hostile, puisque 52 députés ont dénoncé les menaces de mort qu’ils avaient reçues, jeudi dernier.

« Vous allez mourir. Coup de couteau/décapitation/lance-roquette/arme à feu/bombe, peu importe comment on vous tuera, vous allez vite comprendre que notre liberté, il ne fallait pas y toucher ».

Voilà le message reçu par la députée LREM Barbara Bessot-Ballot, et 51 de ses homologues. Un courriel comme tant d’autres menaces, mais cette fois-ci, il était accompagné de l’adresse postale de la députée, et son numéro de téléphone personnel.

« Hors de question de donner du crédit à ce genre d'attitude »

Elle et ses collègues ont décidé de porter plainte. « Ce ne sont que des mots, certes. Mais les mots ont un sens, déclare la députée. Il est hors de question de donner du crédit à ce genre d’attitude, et en même temps, il faut jouer la transparence. On veut indiquer, informer de ce qui se passe sur nos boîtes mails. Ce ne sont pas des principes de la démocratie »

L’élue explique avoir hésité à déposer une plainte, mais l’a effectué sur les conseils de la préfecture. Un moyen de dire « ‘C’est trop’. Sans jouer la victimisation. » En relisant le message, Barbara Bessot-Ballot remarque : « On me parle d’une atteinte à la liberté. Pour moi, aujourd’hui, retrouver sa liberté, cela passe par le vaccin. »

« Il n’y a même pas d’ambiguïté »

La députée LREM assure qu’elle votera en faveur du pass vaccinal lundi 3 janvier. « Il n’y a même pas d’ambiguïté », lance-t-elle. Elle raconte, sereine : « Le plus pénible, ce n’est pas tant pour moi, mais pour ma famille, mes proches, qui ont plus paniqué à la lecture de ces mots-là. On ne doit pas sombrer, ou céder à la peur et à la colère, on ne doit pas se résigner. On doit avancer. »

Barbara Bessot-Ballot admet que ces menaces peuvent aussi avoir des conséquences sur son quotidien : « Quand on reçoit ce genre de mail, la première réaction, c’est ‘relativisons’. Puis, on s’aperçoit que cela prend sur le caractère. Parce qu’on s’énerve un peu plus. On n’est de plus en plus tendu. On n’a pas envie que cela prenne sur notre vie personnelle, mais on voit bien qu’il y a un agacement. »

Une enquête est actuellement ouverte. Des menaces de mort à l'encontre d'un élu en raison de sa fonction sont répréhensibles de 75 000 euros d'amende et 5 ans d'emprisonnement. 

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