Les années se suivent et se ressemblent pour le célèbre rallye-raid: 14e victoire d'affilée pour le constructeur autrichien KTM, avec Marc Coma, samedi à Buenos Aires; quatrième de suite pour Mini, avec Nasser Al-Attiyah; et troisième de suite pour le camionneur russe Kamaz, avec Airat Mardeev.
Bilan en revanche très mitigé pour la marque au Lion, qui ramène certes deux voitures sur trois à l'arrivée: une 4e place d'étape pour Carlos Sainz, et la 11e place au général pour Stéphane Peterhansel, "Monsieur Dakar" (onze couronnes auto et moto).
Voici la déclaration de Stéphane Peterhansel (FRA/Peugeot/11e au général) à l'issue du Dakar 2015 :
Cette 11e place me fait plus plaisir que ma 2e place de l'an passé. Vraiment. Je suis
quelqu'un de positif, et ramener deux voitures sur trois à l'arrivée, c'est bien.
Surtout que celle qui n'est pas là, c'est sur accident (NDLR: Carlos Sainz, à la
5e étape), pas sur un problème mécanique. Mais pour l'an prochain la liste de travail
est longue. Sur le châssis il y a des choses à changer, sur les pneus et le moteur
il faut évoluer, mais je ne suis pas inquiet pour la suite. On va garder cette
voiture là pour Nasser (NDLR: Al-Attiyah, le vainqueur 2015), et en faire une nouvelle
pour nous ! Quant à l'option deux roues motrices, je suis preneur pour rester là dessus".
Et voici l'interview du directeur de Peugeot Sport Bruno Famin, réalisée par nos confrères de l'AFP lors d'une conférence de presse improvisée :
Deux voitures sur trois à l'arrivée du Dakar 2015 à Buenos Aires, mais aucune dans
le top-10: "Le premier bilan est contrasté", reconnaît Bruno Famin, le directeur
de Peugeot Sport, en assurant que les Buggies 2008 seront de retour en 2016, "pour
la victoire et rien d'autre".
Q. Quel est votre bilan de ce Dakar 2015 ?
R. "Le premier bilan est forcément un peu contrasté, parce que, en tant que compétiteurs,
c'est clair que ce n'est pas ce genre de résultat qu'on était venu chercher. Maintenant,
on savait bien que la première année allait être difficile et qu'elle servirait
avant tout à acquérir de l'expérience. Et à ce titre, le bilan est quand même positif,
car ramener deux voitures sur trois à Buenos Aires, c'est pas mal. Et il faut rappeler
que celle qui s'est retirée l'a fait sur accident (NDLR: celle de Carlos Sainz,
lors de la 5e étape), et non pas sur un problème mécanique".
Q: Que vous-t-il manqué ?
R. "Il nous a manqué un petit peu de tout partout. Il nous a manqué du moteur,
de la faculté de passage dans les terrains très difficiles, ce qui est normalement
le point fort de la voiture. Mais on n'a pas assez développé les suspensions pour
le mettre en évidence. Il nous faut aussi alléger encore la voiture, pour la rendre
plus performante. (...) On a été dans le coup, en deux ou trois occasions, pour
la victoire d'étape. Mais il nous en manque quand même pour pouvoir prétendre à
la victoire finale.(...) On va conforter notre plan de développement en vue de
l'édition 2016, on est focalisés à fond pour 2016, et là ce sera pour la victoire
et rien d'autre".
Q: Allez vous rester sur l'option deux roues motrices, quand la Mini victorieuse
est un 4x4 ?
R: "On est tout a fait conforté dans cette option-là, on est convaincu du potentiel
de la solution, on l'a montré en deux ou trois opportunités ou Stéphane (NDLR:
Peterhansel) se battait pour la victoire d'étape. Il faut
rappeler que le soir du 3e jour, Carlos était 4e au général. Ça roulait bien. Compte
tenu du peu de développement de la voiture aujourd'hui, et de l'écart de performance
en notre défaveur, on est tout à fait optimiste sur le potentiel du concept".