C'est devenu, en huit années et déjà cinq participations, un des sommets phares du sport français. La petite station haut-saonoise a rejoint l'Alpe d'Huez, le Tourmalet ou encore le Mont Ventoux dans la légende des cols mythiques du Tour de France. Récit d'un coup de foudre.
C'était le 7 juillet 2012. Le britannique Christopher Froome remportait la 7ème étape du Tour de France 2012 entre Tomblaine et la Planche des Belles Filles, sommet d'une ascension inédite dans le Tour de France. Froome s'imposait devant l'Australien Cadel Evans (BMC Racing) et son leader de Sky, Bradley Wiggins, qui s'emparait pour l'occasion du maillot jaune.Et c'est exactement ce que voulait à l'époque Christian Prudhomme, le directeur d'ASO, organisateur de l'épreuve : trouver de nouveaux massifs permettant du spectacle pendant le Tour de France.
Il l'explique au micro de Jeanne Meyer et Alexandre Remond
Il faut dire que les Belles Filles ont des courbes à mettre dans le rouge le coeur de n'importe quel maillot jaune. Cette ascension de 7 km de long et culminant à 1 140 mètres est réputée comme brève mais difficile en raison de ses fortes pentes comprises entre 8 et 24 %.
Mais la romance n'aura pas été de tout repos, des aménagements pour le Tour échauffant les esprits.
La Planche des Belles Filles et le Ballon Saint-Antoine sont inclus dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges36, à proximité immédiate de la réserve naturelle des Ballons Comtois37 et d'un espace classé Natura 2000 depuis 1996. De plus, un arrêté ministériel du 22 juin 1992 interdit tout acte de destruction à l'encontre des espèces protégées et de leur milieu19.La réalisation de travaux d'aménagements routiers en octobre 2011 puis en septembre 2018 pour permettre l’accueil du Tour de France déclenchera plusieurs polémiques liées à l'environnement et au paysage.
Mais pour Yves Krattinger, ardent défenseur de la venue du Tour dans son département, cette réussite est la meilleure des publicités pour la Haute-Saône.