Disparition de Théo Decouchant en Haute-Saône : l'autopsie révèle une mort par strangulation, une femme de 18 ans en garde à vue

Le corps du jeune homme de 23 ans disparu dans la nuit du 29 au 30 novembre a été découvert lundi 6 décembre vers 13 heures au domicile d’une jeune femme domiciliée à Oiselay-et-Grachaux (Haute-Saône).

Que s’est-il passé ce soir-là ? Le jeune homme de Besançon devait se rendre à une soirée en Haute-Saône, il n’est jamais réapparu. 

Le portable du jeune homme s'est éteint à 6h15, mardi 30 novembre. La veille, le jeune homme de 23 ans avait écrit un dernier message à une de ses amies aux alentours de 23h. Il se trouvait dans la commune de Oiselay-et-Grachaux, dans le secteur de Gy, en Haute-Saône entre Besançon et Vesoul. 

Un avis de recherche avait été lancé par la police nationale vendredi 3 décembre, pour "disparition inquiétante". Théo Decouchant ne s'était pas présenté à son travail.

Un corps retrouvé, les causes du décès non connues pour l'instant

Arnaud Grécourt, procureur de la République de Haute-Saône confirme la découverte du corps du jeune homme. Il a été retrouvé chez une jeune femme qu’il fréquentait. Les proches du jeune homme qui vivait à Besançon avaient signalé sa disparition inquiétante. L’enquête ouverte pour recherche de personnes disparues, a évolué au fil des jours vers une enquête pour enlèvement et séquestration, puis en enquête pour homicide après la découverte du corps.


Interrogée au début de l'enquête, la jeune femme avait affirmé n'avoir plus eu de nouvelle de son invité depuis son départ de chez elle.
Mais lundi, les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon, en charge de l'enquête, ont mené une perquisition à son domicile de la jeune fille où ils ont donc découvert le corps dissimulé.


Parmi les éléments inquiétants, les policiers ont relevé "des mouvements bancaires suspects" réalisés avec la carte du jeune homme disparu et dont il n'était pas l'auteur, a précisé Arnaud Grécourt.

La garde à vue de la jeune femme pourrait durer jusqu’à 48 heures avant une présentation devant le juge d’instruction. La femme a-t-elle agi seule ?  Pour quel mobile ? Comment est mort le jeune homme ? 

L'autopsie réalisée ce mardi 7 décembre a donné ses premières conclusions qui laissent à penser à un décès par strangulation, indique le Parquet. 

L’enquête pour homicide volontaire est confiée au parquet de Haute-Saône et à la police judiciaire de Besançon.

David et Marine, deux amis sous le choc

Inquiets, David et Marine, deux amis de Théo, étaient venus à France 3 pour parler de la disparition du jeune homme, vendredi dernier. Marine connaît Théo depuis le collège. « C’est quelqu’un de très gentil, trop même », confie-t-elle. Elle parle de Théo comme de son « bon ami », nous raconte ses passions, ses projets : « Il est devenu photographe, c’est un loisir qu’il pratique quand il n’est pas au travail ». Quand Marine évoque Théo, l'amitié est presque fraternelle.

Reportage Emmanuel Rivallain et Antoine Laroche. 

David, l’ami d’enfance de Théo Decouchant, ajoute : « Il est très timide, mais ces derniers jours, c’est comme s’il était moins réservé ». Théo avait confié à ses copains avoir rencontré une fille. Et depuis mardi matin, plus aucune nouvelle. David ajoute : « C’est un grand bosseur. C’est rare qu’il ne vienne pas au travail. »

Depuis ce jour, la bande d’amis a placardé des avis de recherche, et ont commencé à sillonner les secteurs autour de Besançon, de Gy. Jusqu’à ce lundi 6 décembre. Ce soir-là, les deux amis ont appris la mort de Théo. Au téléphone, Marine fait part de « son choc ». « Je crois que je ne réalise pas, admet-elle. Je ne sais pas si je dois pleurer, ou péter un câble. Je ne comprends pas. » Les sanglots prennent sa voix d’assaut. Elle reprend : « Théo n’a jamais rien demandé. » Lui et la jeune femme s'étaient rencontrés en discothèque il y a quelques semaines. "J'ai l'impression qu'on l'a piégé, j'ai peur qu'il y ait eu un guet-apens avec plusieurs personnes" s'inquiète aujourd'hui Marine.

C’est David qui a appris la nouvelle à Marine ; lui-même l’a su par la sœur de Théo. « J’ai versé des larmes. Je suis choqué. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je ne saurais même plus quoi faire », lâche-t-il d’une traite. Malgré leurs nombreuses recherches, le grand ami de Théo répète : « Je n’avais plus aucun espoir. Je me suis attaché au fait qu’on ne le retrouverait pas vivant. »

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