Emprunts toxiques : une expression qui court comme un poison sur les lignes budgétaires des collectivités. Il s’agit en fait d’emprunts spéciaux contractés au début des années 2000 par des villes ou des agglomérations, beaucoup plus chers que prévu à rembourser à cause de taux variables.
28 communes sont concernées en Franche-Comté, parmi lesquelles la ville de Vesoul. Son député-maire, l’UMP Alain Chrétien, vient d'annoncer qu'il attaque la Banque Dexia en justice. Une première dans la région. Aujourd’hui, la dette par habitant s’élève à 1516 euros à Vesoul, quand la moyenne nationale est de 900 euros seulement.
Combien Vesoul a-t-elle emprunté à Dexia ? Il s'agirait de trois emprunts dits toxiques contractés il y a 10 ans pour un total de 10 millions d'euros. Sur cette somme, 4 millions d'euros seraient adossés à des taux extrêmement volatiles.
Ces emprunts ont permis pour partie de financer différents travaux dans la ville, parmi lesquels le réaménagement de la place de la République.
L'opposition s'étrangle, elle réclamait depuis des années que les choses bougent.
Le site de Libération a mis en ligne une carte des collectivités concernées par les emprunts toxiques. Les actions en justice se multiplient ces dernières semaines contre Dexia : la Seine Saint Denis, la ville de Villeneuve lès Maguelone ou encore celle de Nice.