En cette 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la mobilisation à Vesoul a connu quelques tensions. Les manifestants ont tenté d'avancer mais les forces de l'ordre ont répliqué.
Postées sur le Pont du Durgeon, les forces de l’ordre ont procédé à un tir de gaz lacrymogène sur les manifestants qui s’approchaient. « Que de honte, que de honte » crie une manifestante, tout en brandissant sa pancarte sur laquelle est écrit en peinture noire : « Il n’y a pas de paix durable sans justice sociale ».
Cette femme fait partie des 1500 manifestants (1100 selon les autorités) qui ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour cette 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
L’heure de ralliement était fixée à 10 h à la gare de Vesoul. Pour la deuxième fois, le préfet Michel Vilbois avait interdit, par arrêté, le passage des manifestants dans les rues du centre-ville, en raison des dégradations commises sur des bâtiments et du mobilier urbain lors des mobilisations des 23 et 28 mars.
Mais pour contourner cet interdit, l’intersyndicale avait tracé un autre itinéraire pour ce cortège du jeudi 6 avril 2023. Les manifestants étaient invités à se diriger vers la zone industrielle autour de l’usine Stellantis. La majorité en ont décidé autrement et ont souhaité se diriger vers la mairie. Ils n'ont donc pas pu s'en rapprocher, bloqués par les forces de l’ordre.