A peine la limitation de vitesse à 80 km/h est-elle en vigueur, que les premières réactions hostiles sont visibles au bord des routes. Entre Langres et Vesoul plusieurs radars et panneaux ont été recouverts d'inscriptions injurieuses, et visant principalement le Président de la République.
Cette mesure de réduction de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes sans séparateur central n'est pas très populaire. Elle a été mise en place ce 1er juillet, et à peine les nouveaux panneaux dévoilés, ceux-ci ont été tagués, décorés de symboles obscènes et couverts d'inscriptions injurieuses visant Emmanuel Macron.
Sur la route entre Langres et Vesoul, c'est peu après Combeaufontaine, qu'un panneau 80 km/h a été "corrigé" avec une transformation à la peinture du "8O" en ... "180" ! le radar automatique situé non loin a été neutralisé à la peinture noire et le ou les auteurs ont exprimé dessus leur hostilité à l'égard du Président de la République.
Dans le même secteur, même chose une fois encore, en bord du route mais sur une botte de paille.
A Vesoul, avec de la peinture blanche cette fois, c'est le radar automatique situé non loin de la gendarmerie qui a lui aussi été neutralisé.
Pour ce genre d'agissements, les auteurs peuvent être lourdement sanctionnés :
selon les articles 322-1, 322-2 et suivants du Code pénal, «la destruction, la détérioration ou la dégradation» d’un radar est assimilée à une dégradation de bien public – le bien public étant défini comme un bien dont l’utilisation répond aux deux critères de non-rivalité d’une part et de non-exclusivité d’autre part.
Niveau sanction, l’article 322-2 du code pénal nous dit que la dégradation d’un radar donne lieu à une amende de 45000€ ainsi qu’à 3 ans d’emprisonnement.
Par ailleurs, s'il y a déterioration «en bande», c’est-à-dire à plusieurs, la peine s’alourdit et la peine encourue passe à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000€ d’amende.