Après quatre séances de négociations, la direction de Peugeot Vesoul propose ce jeudi 14 juin un texte aux organisations syndicales. La CGT appelle à des débrayages sur le site de Vesoul (Haute-Saône).
Le texte sera-t-il signé ? A Vesoul, Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central de la CGT du groupe PSA était présent ce jeudi. Une journée marathon qui aboutira peut-être à la fin des 35 heures sur le site de Vesoul.
Pour le syndicat CGT, c'est non, un non depuis l'annonce du projet de la direction de passer le temps de travail de 35 heures à 37h45. La CGT appelle à la grève jeudi 14 juin, date où pourrait être signé l'accord.
Pour la CGE-CGC et FO, les deux syndicats vont consulter leurs troupes avant de se prononcer.
Au terme d'une nouvelle séance de discussion, PSA Vesoul propose à ses salariés de travailler 37h45 au lieu de 35 heures soit une augmentation du temps de travail de 7,8%. En échange, ils bénéficieront d'une augmentation salariale de 3,1%. La direction proposait au départ une augmentation de 2,86 %.
Le site de Vesoul compte 3.000 salariés, c'est le centre mondial de pièces détachées de PSA. Il souhaite augmenter le temps de travail pour "gagner en compétitivité" sur son marché très concurrentiel de la logistique.
La quatrième séance de travail s'est déroulée ce lundi 11 juin. La direction s'engage à embaucher 80 personnes minimum sur trois ans.
Dans un communiqué, la CFE CGC s'interroge sur la transformation physique du site. "Cette transformation doit nous faire gagner 9 points de compétitivité indique le syndicat qui parle de rationalisation des flux et de modernisation de l'outil industriel.
"Si nous nous engageons sur cet accord, bien évidemment, le suivi tant sur le plan économique que sur les conditions de travail sera primordial dans l’atteinte des objectifs" précise le syndicat.
Si ce texte est signé, il marque la fin des 35 heures à PSA Vesoul. D'autres sites de production suivront-ils ?