Grâce à des partenariats avec des entreprises du département, en Haute-Saône, les sapeurs-pompiers volontaires peuvent être en télétravail pendant leurs gardes. Dans les casernes, des espaces de travail leur sont dégagés.
C'est un dispositif encore discret. En Haute-Saône, ils ne sont que quelques-uns à y recourir. Grâce à une convention signée entre leur employeur et le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis), une partie des sapeurs-pompiers volontaires du département est en télétravail pendant les temps de gardes.
C'est le cas de Léa, comptable dans une entreprise près de Port-sur-Saône, et pompier volontaire à Vesoul. Une à deux fois par semaine, elle travaille depuis chez elle, à côté de sa caserne : "ça me permet de partir en intervention" explique-t-elle. "Il y a 45 minutes de route depuis mon travail, je ne pourrais pas être dans les temps pour partir, mais quand je suis à la maison, il me faut juste le temps de m'habiller et de descendre au centre".
La caserne met aussi à disposition un espace de "co-working" pour s'installer directement dans ces bureaux. "Ça permet d'être plus réactif et d'avoir des pompiers disponibles en journée sur des secteurs où on n'en aurait pas forcément".
78 conventions employeur-Codis
"On l'offre à tous les sapeurs-pompiers qui font du télétravail" complète le lieutenant Jérémy Tailhardat, "s'ils habitent à plus de sept minutes de la caserne, on leur propose l'espace de coworking".
Pour le moment, seuls trois pompiers profitent de ce dispositif, mais les conventions employeurs-Codis qui le rendent possible permettent à d'autres sapeurs-pompiers du département de se rendre disponible pendant leurs heures de travail et de bénéficier d'un maintien de leur salaire. En échange, des crédits d'impôts sont accordés aux entreprises. Elles sont 78 à disposer d'une convention, et 163 pompiers volontaires en bénéficient.
La Haute-Saône compte 1800 sapeurs-pompiers volontaires, pour 113 professionnels.