Un Britannique installé à Vesoul dit avoir battu samedi 14 septembre, le record du monde de distance en ULM après avoir décollé de l'aérodrome de Frotey-les-Vesoul (Haute-Saône). Il aurait relié Vesoul à Quimper sans effectuer la moindre escale.
Record en attende d'homologation
Un Britannique de 58 ans, Colin Fargher, a revendiqué samedi le record du monde de distance en ULM pendulaire sans escale, disant avoir relié sans arrêt en un peu moins de 8 heures les 784 kilomètres séparant Vesoul de Quimper.
Ce record doit toutefois être officiellement homologué par la Fédération aéronautique internationale (FAI), qui doit décortiquer les enregistreurs de vol prouvant notamment que l'appareil ne s'est pas posé entre les deux villes.
Selon ce pilote professionnel d'ULM , qui a fait cette traversée avec son fils de 19 ans, la procédure d'homologation, va commencer ce lundi et peut prendre plusieurs semaines.
Des conditions de vol particulières
Son appareil - doté d'un moteur "un peu particulier" utilisé dans les Peugeot 108 ou les Citroën C1 et "avionnisé" pour son ULM - a décollé samedi à 7h27 de l'aérodrome de Frotey-lès-Vesoul, près de Vesoul, pour atterrir à 15h13 à Querlarn Plobannalec Lesconi, près de Quimper, où Colin et son fils ont été "accueillis au son des cornemuses".
Deux commissaires de course ont attesté pour le compte de la Fédération française d'ULM le décollage et l'atterrissage, a encore précisé M. Fargher.
Le précédent record était détenu par l'Allemagne Hans-Ulrich Dörr, qui avait parcouru le 21 octobre 2017 749,8 km entre les villes allemandes de Bremgarten et Neubrandenburg. Samedi, et son fils ont parcouru 784 km, soit 35 km de plus de l'Allemand.
Le vol, mené à une hauteur moyenne de "3.000 pieds" (environ 1.000 mètres) "était super", s'est réjoui Colin, même si "le vent prévu" au départ a rapidement diminué, forçant l'ULM à consommer plus de carburant, avant de reprendre "après Orléans". Au départ, l'appareil s'est envolé avec 74 litres de carburant, il en restait encore 12 à l'arrivée.
En arrivant en Bretagne, l'équipage a rencontré des turbulences, liées à des ascendances thermiques , a déclaré Colin Fargher. Mais quand on a vu la mer, on était vraiment heureux.
"C'est magnifique de traverser la France, c'est tellement beau; a déclaré Colin. Une aventure qu'il avait commencé à planifier "il y a six mois" et attendu depuis, les "bonnes conditions" météorologiques.
Un pilote, "presque Franc-Comtois"
Colin Fargher est marié à une Française et vit à Vesoul depuis "une quinzaine d'années". Il est bien connu dans le milieu ULM régional, notament sur l'aérodrome de Besançon - Thise, qu'il a fréquenté à plusieurs reprises.
Outre l'ULM, il est ausi pilote de parapente et de deltaplane et a été rédacteuer dans une revue anglaise de vol libre.