Vêtements « Prisu », jouets « Punch », sac « Prisunic » sont exposés les 4 et 5 février à la salle des fêtes de Navenne près de Vesoul en Haute-Saône. Le collectionneur Yannick Denoix a mis en scène ces objets qui évoquent le début du design populaire. Depuis une vingtaine d’années, il collectionne tout ce qui était dans les magasins Prisunic.
Juste le temps d’un week-end, Yannick Denoix a reconstitué un magasin Prisunic comme il en existait partout en France jusqu’à la fin du XXe siècle. Et bien sûr, il y en avait un à Vesoul !
Assis au bureau du directeur du Prisunic de Vesoul, Yannick a l’étincelle de l’enfance qui pétille dans ses yeux.
Dans ce reportage tourné par Catherine Schulbaum, Denis Colle et Pierre Corne, le voici à l’œuvre en train d’arranger les derniers objets juste avant l’ouverture au public. Une exposition éphémère qui ne dure que le temps d’un week-end. Le collectionneur a rassemblé ce qui faisait la gloire de Prisunic mais aussi ce qui était dans l’arrière-boutique : des panneaux pour le personnel, des plannings, des commandes.. Au total, près de 500 objets des années 60,70 et 80 sont exposés.
Yannick Denoix a commencé cette collection sans savoir trop pourquoi il était fasciné par la marque Prisunic. Une passion qui déteint même dans son univers professionnel : documentaliste au collège Jean-Macé de Vesoul, son centre de documentation est déjà à lui tout seul un concentré de l’univers des années pop. Frédéric Buridant et Antoine Laroche l'avait rencontré en 2021.
Une partie de la collection vésulienne au musée des arts décoratifs
De décembre 2021 à mai 2022, le collectionneur avait prêté des mannequins pour l’exposition du musée des Arts décoratifs de Paris "Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française".
Au début des années 50, Denise Fayolle était styliste à Prisunic. Son objectif était de renouveler les produits, de tout changer : les couleurs et les matières. C'est la fête du plastique, des vêtements synthétiques et des objets aux couleurs joyeuses.
"Le beau au prix du laid"
Rappelez vous le fameux slogan : “le beau au prix du laid” ! Dans un article de nos confères de France Culture, on apprend que la styliste s'inspirait du Bauhaus allemand, du Pop Art britannique, du Nouveau Design Italien et de l’Op Art. Le réalisateur Jacques Demy n'a pas hésité à glisser un des fameux sacs Prisunic jaune et rouge dans une des scènes des Demoiselles de Rochefort !
Aujourd'hui, Prisunic incarne la nostalgie des années 70. La marque est entrée au musée et fait la joie des collectionneurs.