C’est une toute petite communauté chrétienne. A peine 60 000 personnes en Europe. Voici l'histoire des anabaptistes mennonites, des protestants implantés en particulier dans le Nord Franche-Comté.
« Anabaptistes », parce qu’ils refusent de baptiser les enfants, et baptisent les adultes. « mennonites », car ils suivent les enseignements de Menno Simmons, qui prônait notamment la non-violence.
Le vieux continent est le berceau de ce mouvement, issu de la Réforme radicale, dans la Suisse des années 1520. Il s'est développé en Allemagne, aux Pays-Bas, dans l'Est de la France et en Suisse.
Notre feuilleton de la semaine vous invite à un voyage dans le temps, sur les traces de cette petite communauté chrétienne. Elle est présente en particulier dans le nord de la Franche Comté.
Des protestants historiques
Ces protestants historiques ont fui la Suisse au 16ème siècle. Ils refusaient de baptiser les enfants, d’obéir aux Etats comme aux Eglises et de faire la guerre. A Montbéliard, l’Eglise de la prairie est l’une des plus importantes de cette communauté. Historiquement, elle était composée d’agriculteurs, qui vivaient à l’écart des autres.
Des racines paysannes en Suisse
Les racines des paysans anabaptistes mennonites se trouvent en Suisse. Pacifistes, ils se méfiaient des Etats et refusaient de prêter serment. Ils se sont ouverts au monde au 20ème siècle. La ville de Montbéliard compte une communauté mennonite importante ( près de 400 fidèles). Elle avait organisé un rassemblement des mennonites d’Europe, au mois de mai de cette année.
Mennonites et Amish
Quels sont les liens qui unissent les mennonites aux amish, l’autre grande communauté anabaptiste, qui vit ancrée dans le 19 ème siècle ? Ces deux groupes protestants ont longtemps partagé la même foi, avant de se séparer. La séparation a eu lieu en Alsace en 1693. Une rupture qui n’a pas été brutale : il y a eu des amish en France jusqu’au début du 20 ème siècle.
Une trentaine de communautés en France
Il y a une trentaine de communautés anabaptistes mennonites en France, majoritairement implantées dans l’est du pays. Cette communauté protestante, qui était paysanne et rurale, continue à se développer dans une France urbanisée. Elle s'ouvre de plus en plus aux autres mouvements évangéliques.