Aux côtés de Jean-Michel Bissonnet et Méziane Belkacem, Amaury d'Harcourt est rejugé par les assises de l'Aude.
Carcassonne (11): procès en appel d'A. d'Harcourt
Le riche retraité accusé d'avoir commandité le meurtre de sa femme, le jardinier soupçonné d'avoir tiré et le vicomte icaunais qui aurait caché l'arme du crime... les trois protagonistes de l'affaire Bissonnet se retrouvent, ce lundi 7 novembre 2011, en appel devant les assises de l'Aude.
Depuis ce lundi 7 novembre 2011, le vicomte icaunais de 86 ans doit une nouvelle fois répondre de l'aide qu'il a apporté dans le cadre de l'assassinat de Bernadette Bissonnet le 11 mars 2008.
Peu après 9 heures ce matin, ce dernier est rentré dans le box des accusés aux côtés de Jean-Michel Bissonnet, le mari de la victime, soupçonné d'être l'instigateur de cet assassinat, et le jardinier du couple, Méziane Belkacem, auteur des coups de fusil mortels. Amaury d'Harcourt est, quant à lui, accusé d'avoir caché l'arme du crime.
C'est la troisième fois que le trio se retrouve devant un jury après les deux premiers procès en première instance d'octobre 2010 (interrompu en raison d'innombrables rebondissements) et de janvier 2011. Méziane Belkacem a très vite avoué avoir réalisé un contrat sur demande de Jean-Michel Bissonnet qui lui aurait promis 30.000 euros en échange.
Le vicomte d'Harcourt a corroboré ces accusations. Il a expliqué que son ami, Jean-Michel Bissonnet, évoquait un tel projet depuis des années. Il a reconnu fait disparaître l'arme par amitié pour Jean-Michel Bissonnet. Sur ses indications, les enquêteurs ont retrouvé le fusil dans la rivière Lez. Seul Jean-Michel Bissonnet nie ces accusations et a tenté de rejeter l'entière responsabilité sur ses deux co-accusés.
En première instance, Jean-Michel Bissonnet a été condamné par les assises de l'Hérault à 30 ans de réclusion pour assassinat, Méziane Belkacem à 20 ans d'incarcération et Amaury d'Harcourt, à huit ans de prison pour complicité.